"Il faut reconnaître la légalité des décrets de nationalisation et de ne plus évoquer le thème de leur révision", a affirmé mercredi M. Chvydkoï lors d'une conférence de presse à Moscou.
"Nous ne devons pas remettre nous-mêmes en cause ces actes législatifs, tout en exigeant qu'ils soient reconnus par les autres", a-t-il ajouté.
Selon lui, le problème du retour des oeuvres d'art nationalisées s'est aggravé en octobre 2007 à la suite des informations parues dans les médias britanniques, selon lesquelles le petit-fils du collectionneur Sergueï Chtchoukine, André-Marc Delocque-Fourcaud, envisageait de demander une saisie de certaines oeuvres d'art lors de leur présentation à Londres.
L'exposition risquait d'être annulée, car la législation britannique n'était pas en mesure de protéger les collections des musées russes contre les revendications de tiers.
A la suite de négociations avec la Russie, la Grande-Bretagne a adopté le 31 décembre dernier une loi garantissant le retour des oeuvres d'art prêtées par les musées russes.
L'exposition intitulée "De la Russie : chefs d'oeuvre de la peinture française et russe des années 1870-1925", est programmée à la Royal Academy of Arts du 26 janvier au 18 avril 2008. Quatre musées ont prêté leurs trésors, dont des peintures de Van Gogh, Gauguin, Renoir, Cézanne, Picasso, Kandinsky, Malevitch, Petrov-Vodkine et d'autres artistes. "La Danse" d'Henri Matisse, commandé en 1909 par le riche négociant de Moscou Sergueï Chtchoukine, constituera sans conteste la pièce maîtresse de l'exposition.