Présidentielle géorgienne: l'opposition incapable d'obliger le pouvoir à reconnaître des fraudes (expert russe)

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L'opposition géorgienne n'est pas en mesure d'obliger les autorités à reconnaître que les résultats de la présidentielle ont été falsifiés, car elle manque de cohésion.
MOSCOU, 9 janvier - RIA Novosti. L'opposition géorgienne n'est pas en mesure d'obliger les autorités à reconnaître que les résultats de la présidentielle ont été falsifiés, car elle manque de cohésion, a estimé mercredi Alexeï Vlassov, chef du centre d'étude des problèmes de l'espace postsoviétique près l'Université des sciences humaines de Russie (RGGU).

"Dans la situation actuelle, alors que d'influentes organisations internationales ont déjà reconnu cette élection comme juste et transparente, il est peu probable que l'opposition puisse modifier quoi que ce soit et ce, d'autant plus que la seule chose qui unit les leaders de l'opposition, c'est leur aversion personnelle pour le président géorgien", a fait remarquer l'expert.

Selon ce dernier, la victoire de Mikhaïl Saakachvili, dès le premier tour la présidentielle anticipée en Géorgie - d'après les données préliminaires de la Commission électorale centrale (CEC), 52,21% des électeurs ont voté pour lui - a été prédéterminée par la "ressource administrative" du pouvoir géorgien en place et par le soutien des pays occidentaux au président sortant, et des Etats-Unis en premier lieu.

L'opposition géorgienne exhorte M. Saakachvili à un nouveau décompte des voix afin qu'elle puisse reconnaître les résultats du scrutin. Le candidat de l'opposition unifiée Levan Gatchetchiladze a entamé mercredi une grève de la faim à 14h00 (13h00 de Moscou) en face du bâtiment de la télévision publique du pays, réclamant l'organisation d'un second tour.

Selon les données officielles, Mikhaïl Saakachvili aurait essuyé un sérieux revers dans la capitale, laissant ainsi à ses adversaires certaines chances pour faire pression sur les autorités, en organisant, par exemple, des manifestations dans le centre de Tbilissi, a supposé Alexeï Vlassov.

Et d'ajouter que la situation politique intérieure ne pourrait changer radicalement en Géorgie que si M. Saakachvili avait de nouveau recours à la force pour couper court aux manifestations de l'opposition et disperser ses rassemblements.

Evoquant les futures élections législatives en Géorgie, l'expert russe a estimé que l'opposition pourrait y remporter une victoire à condition de former un bloc uni ou de s'entendre sur une nette concertation de l'action pendant la période électorale.

Quant au référendum sur la question de l'adhésion de la Géorgie à l'Alliance de l'Atlantique Nord, dont les bulletins n'ont pas encore été dépouillés par la CEC, M. Vlassov a supposé que "les résultats devraient tout à fait satisfaire le pouvoir en place".

"Compte tenu de la russophobie qui sévit en Géorgie, la population approuvera sans doute les plans d'adhésion du pays à l'OTAN non pas parce que les Géorgiens aspirent tellement à entrer dans cette organisation, mais parce que le pouvoir en place impose l'image de l'OTAN comme l'unique moyen de se défendre contre une expansion virtuelle de la Russie", considère l'expert.

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