Oeuvres d'art russes à Londres: la nouvelle loi britannique permettra d'organiser l'exposition (diplomatie russe)

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La nouvelle loi britannique protégeant les oeuvres d'art de tout recours légal permet d'organiser l'exposition "De Russie: toiles de maîtres français et russes 1870-1925 de Moscou et Saint-Pétersbourg" à Londres.
MOSCOU, 31 décembre - RIA Novosti. La nouvelle loi britannique protégeant les oeuvres d'art de tout recours légal permet d'organiser l'exposition "De Russie: toiles de maîtres français et russes 1870-1925 de Moscou et Saint-Pétersbourg" à Londres, a déclaré lundi le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Mikhaïl Kamynine.

"Cela crée une ambiance favorable aux négociations sur la tenue de l'exposition. Cela témoigne aussi qu'on peut régler des questions de la coopération bilatérale sans les politiser", a indiqué M.Kamynine commentant l'entrée en vigueur de la loi britannique donnant une garantie de non saisie et de retour des pièces de l'exposition russe.

Près de 120 tableaux dont des oeuvres de Cézanne, Gauguin, Matisse, Picasso, Renoir, Van Gogh, Malevitch, Kandinsky et Petrov-Vodkine issus de quatre musées russes - l'Ermitage, la Galerie Tretiakov, le musée Pouchkine et le Musée russe - doivent être présentés à l'exposition programmée du 26 janvier au 18 avril à Londres. Le clou de l'exposition devrait être "La Danse" de Matisse, commandée en 1909 par Sergueï Chtchoukine. Les tableaux sont actuellement exposés à Düsseldorf, en Allemagne.

La Russie avait l'intention d'annuler l'exposition à Londres, craignant que ses oeuvres d'art puissent être l'objet d'une saisie judiciaire. Moscou craint notamment que certaines de ces oeuvres, nationalisées par les bolcheviks après la Révolution de 1917, puissent être réclamées par des descendants d'anciens propriétaires de l'époque tsariste ou par certaines compagnies britanniques qui réclament un remboursement de dettes à la Russie. "La Danse" de Matisse est particulièrement menacée après que le petit-fils du collectionneur Sergueï Chtchoukine, André-Marc Delocque-Fourcaud, eut réclamé que la justice saisisse son "héritage".

L'Agence fédérale russe pour la culture et le cinéma (Roskultura) a qualifié d'insuffisantes les garanties britanniques de retour des pièces de l'exposition. Elle était cependant "prête à envoyer l'exposition à Londres" si le gouvernement britannique émettait un acte spécial pour garantir le retour des tableaux.

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