"Nous entretenons un contact permanent avec les Etats-Unis au sujet de la défense antimissile (ABM). Certaines de nos initiatives font toujours l'objet de discussions. Nos propositions restent en vigueur", a affirmé le diplomate.
"Concernant le radar de Gabala, nous n'avons pas de proposition concrète exigeant une réponse tout aussi concrète de la part des Etats-Unis. Nous procédons à des échanges avec les Américains sur l'ensemble des questions relatives à la défense antimissile, y compris sur l'utilisation conjointe des informations fournies par le radar de Gabala", a ajouté M. Istratov.
Aux termes d'un accord entre l'Azerbaïdjan et la Russie, la partie russe loue le radar de Gabala moyennant un loyer annuel de 7 millions de dollars. Le bail expire en 2012.
En novembre dernier, à l'issue de la visite du radar par les ministres de la Défense des deux pays, Safar Abiyev et Anatoli Serdioukov, il a été déclaré que le radar remplissait ses fonctions et pourrait les remplir après 2012.
Les Etats-Unis envisagent de déployer un système ABM comprenant un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Ces derniers doivent être installés en 2011-2012. Selon Washington, le système a pour mission de détecter et d'abattre les missiles pointés sur les Etats-Unis et l'Europe. Moscou estime que ces arguments ne sont pas convaincants et considère le déploiement d'éléments de l'ABM près des frontières russes comme une menace à sa sécurité nationale.
Outre le radar de Gabala, la Russie propose aux Américains d'utiliser en commun, aux fins de défense antimissile, la station radar en cours de construction à Armavir (Russie du Sud).