LE BUSINESS RUSSE RETOURNE EN IRAK

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L’Irak attend des propositions de la part de la compagnie russe « Stroïtransgaz » concernant sa participation à la reconstruction de l’oléoduc Kirkuk – Baniyas. C’est ce qu’a annoncé à Bagdad le porte-parole du ministère irakien du Pétrole.
L’Irak attend des propositions de la part de la compagnie russe « Stroïtransgaz » concernant sa participation à la reconstruction de l’oléoduc Kirkuk – Baniyas. C’est ce qu’a annoncé à Bagdad le porte-parole du ministère irakien du Pétrole.
Le pipeline, dont il s’agit, relie les régions pétrolières dans le nord irakien au port syrien sur la Méditerranée. Construit dans les années 50 du siècle dernier, il est long de 900 km et sa capacité est de 200 à 300 mille barils de pétrole par jour. L’oléoduc a été endommagé à la suite des bombardements lors de l’intervention américaine en 2003. Sa remise en service aurait permis à l’Irak d’accroître ses exportations du pétrole, dont l’essentiel est livré actuellement par le Golfe Persique.
On comprend l’intérêt de « Stroïtransgaz » russe pour la reconstruction du pipeline Kirkuk – Baniyas. L’Union Soviétique a aidé en son temps l’Irak à mettre en valeur des champs pétroliers, à construire des unités d’infrastructure. Les spécialistes russes connaissent les conditions dans le pays et la spécificité du travail, ont une bonne réputation professionnelle. Autrement dit, leurs expérience et savoir faire sont demandés en Irak contemporain, lequel augmente la production du pétrole, en dépit des conditions du temps de guerre.
Les milieux d’affaires de Russie sont intéressés à reprendre la coopération avec l’Irak, interrompue par la guerre. Voici ce que dit à ce sujet le PDG de la compagnie « Soyouzneftegaz » Iouri Chafranik, président du Conseil bilatéral d’affaires, qui a conduit en novembre une délégation russe à Bagdad.
Ce n’est pas pour le compte de notre compagnie que nous avons travaillé, mais pour le business russe. Nous avons envoyé un signal et reçu une réaction positive, que nous avons porté à la connaissance de notre gouvernement et de nos milieux d’affaire. C’était une première démarche importante, une tâche sur le plan général.
Quant à « Soyouzneftegaz », elle entend ouvrir en janvier-février prochains ses bureaux au Kurdistan et dans le sud de l’Irak à Bassora, a dit Iouri Chafranik. La compagnie a réalisé une étude de faisabilité concernant le gisement Rafideïn, en y investissant d’importants moyens. Elle en a informé les autorités irakiennes, lesquelles à leur tour se sont dit prêtes à ouvrir des pourparlers. Mais l’on ne pourra commencer les travaux qu’après la publication en Irak de la nouvelle loi sur le pétrole. D’autres problèmes existent qui touchent à la garantie de la sécurité, à la remise en état des communications et à quelques autres aspects.
Or malgré tout cela le moment de retourner en Irak est arrivé pour le business russe, estime le PDG de la compagnie « Soyouzneftegaz » Iouri Chafranik.
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