"Je me garderai d'évoquer en détail la composante économique de nos relations. Mais je tiens néanmoins à citer l'événement pour lequel vous êtes arrivé en Russie: la mise en exploitation du gisement de Ioujno-Rousskoïé", a rappelé le président russe.
M. Poutine a qualifié ce gisement de "réserve de résistance" nécessaire à l'économie européenne et, tout d'abord, allemande.
"Mais l'essentiel, ce ne sont pas les volumes de gaz fournis par ce gisement. L'essentiel, c'est la qualité des relations entre partenaires. L'échange d'actifs et l'amélioration de la confiance réciproque, tel est l'objectif majeur de notre coopération énergétique", a indiqué le président russe.
"Je suis particulièrement heureux de constater la qualité élevée qui caractérise nos relations avec nos partenaires allemands", a affirmé M. Poutine.
"Je sais que vous avez rencontré hier votre homologue russe à Paris et que avez travaillé ensemble au règlement du problème proche-oriental et d'autres problèmes internationaux d'actualité", a rappelé M. Poutine.
Il a dit s'être entretenu ces derniers temps deux fois par téléphone avec la chancelière allemande Angela Merkel. "Les relations russo-allemandes se développent à tous les niveaux et dans tous les domaines", a-t-il précisé.
De son côté, le chef de la diplomatie allemande a évoqué les rapports entre Gazprom et le groupe BASF. A son avis, cette coopération est très importante, car elle symbolise "une grande avancée dans nos relations".
"Pour les sociétés allemandes, il est très important de participer aux activités des entreprises russes. Je me réjouis du fait qu'après l'accession du consortium E.ON au marché énergétique, le groupe BASF bénéficie également de la possibilité de prendre part à la mise en valeur d'un gisement de gaz", a fait savoir le ministre allemand des Affaires étrangères.
Il a déclaré avoir rencontré mardi à Moscou le premier vice-premier ministre russe Dmitri Medvedev.
"J'ai eu la possibilité de rencontrer une vielle connaissance. Je connais M. Medvedev depuis 2000. Nous avons collaboré étroitement à l'époque où il dirigeait l'administration présidentielle. Aujourd'hui, nous avons examiné les voies que la Russie empruntera à l'avenir", a précisé M. Steinmeier.
"C'est un immense avantage pour les responsables allemands que d'entretenir des relations personnelles avec les dirigeants russes", a fait remarquer M. Poutine.
Dmitri Medvedev est candidat à l'élection présidentielle qui aura lieu en Russie en mars 2008.
