Il est à craindre que la flambée des prix de produits comme le riz, le maïs, le sucre et le blé n'entraînent une augmentation du nombre des personnes souffrant de malnutrition sur la planète, a déclaré lundi le directeur général de la FAO lors d'une conférence de presse tenue au siège de cette organisation internationale à Rome.
Vu la flambée des cours de ces produits depuis 2006, il faut déployer des démarches énergiques en vue de protéger les populations les plus vulnérables des pays en développement, estime M. Diouf.
Selon lui, le projet visant à développer le secteur privé dans ces pays est l'une des solutions possibles du problème de la hausse des prix des produits alimentaires, aggravé par la hausse des prix des ressources énergétiques.
Le directeur général de la FAO juge nécessaire de mettre en place un système de vouchers offrant aux fermiers l'accès aux meilleurs intrants agricoles (blé, fourrages, vaccins). La FAO envisage d'investir dans ce programme environ 70 millions de dollars, a-t-il annoncé, ajoutant que ce projet n'était pas conçu dans les moindres détails.
D'après M. Diouf, il faut également protéger les consommateurs de denrées alimentaires confrontés au problème de la hausse des prix. "Nous devons intensifier les programmes alimentaires et le soutien financier à la population des pays en développement", a-t-il affirmé.
A l'issue de la conférence de presse, M. Diouf a annoncé la décision de la FAO d'organiser en juin prochain une conférence à un haut niveau afin d'examiner les changements climatiques planétaires et leurs conséquences. Parmi les thèmes principaux de la conférence, il a cité la possibilité de produire à l'avenir suffisamment de denrées pour alimenter la population croissante de la planète.
