La délégation de l'Autorité palestinienne a apporté à la rencontre parisienne associant des représentants de 90 pays et organisations internationales un programme de développement économique échelonné sur trois ans dans l'espoir d'obtenir des fonds indispensables à sa réalisation - 5,6 milliards de dollars.
"L'assistance financière en échange de la sécurité d'Israël signifie la répression de la résistance palestinienne, ainsi que l'application d'un programme euro-américain de contrôle de la direction palestinienne et l'exécution des exigences israéliennes", a déclaré à RIA Novosti le porte-parole du Hamas Fawzi Barhum.
"Nous voulons évidemment que notre peuple bénéficie d'un soutien et d'une assistance, mais sans préalable, et surtout sans subordonner un tel soutien et une telle assistance à la formule "assistance contre sécurité"", a souligné l'interlocuteur de l'agence.
M. Barhum a accusé les participants à la conférence de Paris, y compris le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui a refusé, après le coup de force de juin dernier, toute alliance avec les islamistes, de durcir le blocus de la bande de Gaza afin de saper l'influence et la popularité du Hamas au sein de la société palestinienne.
"Nous leur disons: "Notre peuple défend son choix démocratique, et il est impossible de le briser", a averti le porte-parole du Hamas.
Un autre représentant du mouvement - Sami Abu Zuhri - a déclaré devant les journalistes que la conférence de Paris était "une déclaration de guerre au Hamas et à toute la résistance palestinienne".
Tout en se déclarant prête à coopérer avec l'Autorité palestinienne qui a repris des négociations de paix avec l'Etat hébreu, la communauté internationale boycotte toujours le mouvement Hamas, en exigeant qu'il renonce à son idéologie radicale.
