"Nous estimons que les parties parviendront à un compromis. Nous espérons aussi que le 19 décembre prochain, le Conseil de sécurité de l'ONU leur fera comprendre que la communauté internationale attend la poursuite des négociations", a dit le diplomate lors d'un duplex Moscou-New York, organisé par RIA Novosti.
Toujours est-il, a-t-il ajouté, que la Russie acceptera n'imposte quelle solution, adoptée par les deux parties.
Cela dit, M. Tchourkine a fait remarquer qu'avec le rapprochement progressif de la Serbie de l'Union européenne (UE), la question du statut du Kosovo pourrait être réexaminée.
"Une telle approche correspond, somme toute, aux déclarations de l'UE, de Belgrade et de Pristina sur leur avenir au sein de l'Union européenne. Aussi, l'appel à poursuivre les négociations n'a-t-il rien de particulier en soi", a supposé le délégué permanent russe à l'ONU.
Selon ce dernier, la délégation serbe a proposé, au cours des débats, toute une série de solutions de compromis. Belgrade accepterait ainsi que le Kosovo jouisse d'une totale liberté dans le domaine de ses relations économiques, a-t-il poursuivi.
Le 19 décembre prochain, le Conseil de sécurité de l'ONU se penchera sur le problème du statut du Kosovo.
Formellement toujours partie intégrante de la Serbie, la province du Kosovo est administrée depuis 1999 par la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK). Les autorités kosovares insistent sur l'indépendance totale de la province, alors que la Serbie y est catégoriquement opposée.
