Le communiqué a été publié à l'issue d'une rencontre entre le président du conseil d'administration de Gazprom Alexeï Miller et le directeur général du groupe énergétique MOL Zsolt Hernadi. Les parties ont discuté de la coopération bilatérale dans le domaine pétrogazier, notamment des travaux effectués par le bureau d'études chargé de concevoir le projet du gazoduc.
M. Hernadi a proposé à M. Miller de créer une société conjointe en vue de transporter du gaz vers l'Europe centrale et l'Europe de Sud-Est.
Selon une source au sein de la délégation gouvernementale russe qui s'est rendue début décembre à Budapest, la partie hongroise a souhaité se joindre au projet South Stream. Il s'agit de faire passer le gazoduc par le territoire hongrois et d'y construire des stockages de gaz.
La Russie fournit environ 80% du gaz naturel importé par la Hongrie, à laquelle Gazprom a livré 8,7 milliards de m3 de gaz en 2006.
A l'heure actuelle, le groupe italien Eni est le seul partenaire de Gazprom dans cadre du projet South Stream. D'ici le 15 janvier prochain, les deux sociétés créeront une entreprise mixte chargée de piloter le projet. Au fur et à mesure, estime le président de la holding italienne, la participation d'autres associés sera également possible.
Le coût total du projet South Stream est évalué à plus de 10 milliards de dollars. Le gazoduc doit entrer en service en 2013. Son tronçon sous-marin passera par le fond de la mer Noire depuis le littoral russe jusqu'au littoral bulgare. Sa longueur sera d'environ 900 km et sa profondeur, de plus de deux kilomètres. Plusieurs itinéraires sont étudiés pour la partie terrestre. Tous passent par le territoire de pays membres de l'UE.