Kosovo: le Conseil de sécurité ne pourra adopter aucune résolution (experte)

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La discussion sur le Kosovo au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies sera très vive, mais il sera impossible d'adopter une résolution sur le statut de la province, a déclaré lundi à RIA Novosti Elena Gouskova, chef du Centre d'étude de la crise balkanique de l'Institut d'études slaves (Russie).
MOSCOU, 10 décembre - RIA Novosti. La discussion sur le Kosovo au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies sera très vive, mais il sera impossible d'adopter une résolution sur le statut de la province, a déclaré lundi à RIA Novosti Elena Gouskova, chef du Centre d'étude de la crise balkanique de l'Institut d'études slaves (Russie).

"La Russie a une prise de position très explicite au Conseil de sécurité de l'ONU, soutenue par la Chine. La discussion y sera très vive, mais il n'y aura pas de résolution sur l'indépendance du Kosovo-Metohija. La question sera reportée ou "gelée"", a dit l'experte, évoquant le futur examen au Conseil de sécurité de l'ONU du rapport de la "troïka" de médiateurs internationaux sur le Kosovo, prévu pour le 19 décembre prochain.

(La "troïka" de médiateurs internationaux est composée de l'Américain Frank Wisner, de l'Allemand Wolfgang Ischinger et du Russe Alexandre Botsan-Khartchenko a été désignée par le Groupe de contact pour le Kosovo (Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Allemagne et Italie) afin d'effectuer la navette diplomatique entre Belgrade et Pristina -ndlr).

Selon Mme Gouskova, les autorités kosovares ne proclameront certainement pas dans l'immédiat l'indépendance de la province. Elles ont besoin d'une indépendance qui soit reconnue par les organisations internationales. "Aussi, cette question sera-t-elle abordée au préalable avec Washington", a-t-elle estimé.

"Le rapport de la "troïka" de médiateurs internationaux sur le Kosovo a été déposé aujourd'hui au Conseil de sécurité de l'ONU. Le temps restant est destiné à l'étude et à la discussion des résultats des négociations entre Belgrade et Pristina, ainsi qu'à la préparation d'une décision à adopter. C'est justement pendant cette période que le statut de la prise de décision s'élève, passant du niveau de Belgrade et Pristina à celui du Conseil de sécurité", a fait remarquer l'experte.

A l'heure actuelle, de puissantes pressions sont exercées, par le biais des médias, sur toutes les parties devant prendre une décision, a-t-elle poursuivi.

"Ce sont effectivement les médias qui affirment que l'idée de l'indépendance du Kosovo serait soutenue par les organisations internationales, les Albanais font allusion à une éventuelle solution musclée du problème, et les Etats-Unis cherchent à gagner le soutien de l'Union européenne (UE)", a noté l'experte.

Il est peu probable, selon Mme Gouskova, que les membres du Conseil de sécurité de l'ONU soutiennent la poursuite du processus de négociations "bien qu'à ce jour, ce serait la plus raisonnable des choses".

"Quoi qu'il en soit, au Conseil de sécurité et dans d'autres organisations internationales, les négociations se poursuivront, elles seront reportées tout simplement en raison des fêtes de fin de l'année", a dit l'experte.

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