"Les musulmans de Russie, par leur vote du 2 décembre et par leur taux de participation élevé, ont manifesté leur soutien à la politique actuelle. Nous jugeons cependant prématuré de passer en revue les candidatures", a indiqué M. Gaïnoutdine dans un entretien accordé à RIA Novosti lundi, donnant son avis sur la présentation de la candidature du premier vice-premier ministre Dmitri Medvedev à la présidence.
Lundi, quatre partis politiques (Russie unie, Russie juste, Parti agraire de Russie et Force civique), représentant plus de 75% des suffrages aux élections à la Douma du 2 décembre dernier, ont proposé la candidature du premier vice-premier ministre Dmitri Medvedev au poste de président du pays. Vladimir Poutine a soutenu cette initiative.
Damir Guizatoulline, vice-président de la Direction spirituelle des musulmans de la partie européenne de Russie, a noté dans un entretien accordé à RIA Novosti que M. Medvedev, en sa qualité de président de la Commission gouvernementale pour les associations religieuses, avait pu se présenter aux yeux des musulmans comme "un professionnel, un homme instruit et très énergique".
Le mufti Albir Krganov, adjoint au chef de la Direction spirituelle centrale des musulmans de Russie, en hadj actuellement en Arabie saoudite avec près de 26.000 ressortissants russes, a pour sa part noté qu'avec d'autres pèlerins, ils avaient constaté que la Russie jouissait d'un prestige croissant. "Nous voulons que le pays soit fort et que les améliorations qui se sont dessinées prennent corps", a-t-il indiqué.
Toutefois, en sa qualité de dignitaire religieux, Albir Krganov s'est refusé à s'ingérer dans la politique et à appeler à soutenir un des candidats à la présidence. "Nous avons aujourd'hui en Russie une société civile qui sait réfléchir et qui, j'en suis certain, fera le bon choix".
Président de la troisième plus grande organisation de musulmans de Russie, le Centre de coordination des musulmans du Caucase du Nord, Ismaïl Berdiev, a déclaré que M. Medvedev était un "bon candidat". "C'est un homme ouvert et franc", a ajouté le dignitaire, se disant prêt à coopérer avec le candidat quel que soit le poste qu'il occupera.