"Le nouveau ministre polonais des Affaires étrangères s'est prononcé pour l'organisation de consultations sur l'ABM alors que ses prédécesseurs avaient complètement ignoré notre proposition en ce sens", a indiqué M.Lavrov.
"Cela ne signifie pas que la Pologne a changé sa position et qu'elle renoncera au déploiement des bases de missiles antimissiles, mais je ne peux que saluer le fait qu'on souhaite nous écouter", a conclu le ministre russe.
Au printemps dernier, Washington a annoncé son intention d'implanter dix missiles intercepteurs en Pologne et une station radar du système ABM en République tchèque. Les missiles doivent entrer en service d'ici 2013. Préoccupée par le désir des États-Unis d'installer le système ABM près à ses frontières, la Russie leur a proposé d'utiliser conjointement le radar de Gabala, en Azerbaïdjan, en qualité d'alternative. Cette proposition a été faite à la partie américaine à l'automne dernier lors d'un sommet russo-américain. Six semaines après, Washington a donné une réponse qui, selon M. Lavrov, a déçu la partie russe.