"Nous avons proposé d'établir des plafonds des armements pour les membres de l'OTAN indépendamment du scénario d'élargissement de l'Alliance", a dit le ministre avant de reconnaître que les membres de l'Alliance n'avaient pas accepté cette proposition.
Commentant le Traité adapté sur la réduction des forces conventionnelles en Europe (FCE) de 1999, M.Lavrov a noté qu'il fallait le moderniser. Moscou avait exposé ses arguments en ce sens au cours de la conférence extraordinaire des pays signataires du Traité FCE organisée les 12-15 juin 2007 à Vienne.
Le Traité sur les forces conventionnelles en Europe a été signé à Paris en 1990, soit une année avant la disparition de l'Union soviétique. Sa variante adaptée a été signée en 1999 lors du sommet de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à Istanbul. Néanmoins, seulement quatre pays - la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan et l'Ukraine - ont ratifié le FCE adapté. La Géorgie et la Moldavie ont refusé de le ratifier, réclamant le retrait de leurs territoires des bases militaires russes conformément aux Accords d'Istanbul signés parallèlement au Traité FCE adapté. C'est aussi la raison invoquée par les pays de l'Alliance de l'Atlantique Nord pour bloquer le processus d'entrée en vigueur du FCE adapté.
Après l'adhésion de plusieurs États d'Europe de l'Est à l'Alliance de l'Atlantique Nord, le principe essentiel du Traité FCE concernant notamment la nécessité de garantir l'équilibre des forces sur le continent européen a perdu toute raison d'être. Le traité n'est maintenu que grâce à l'échange d'informations et aux inspections.
Le 13 juillet 2007, le président russe Vladimir Poutine a signé un décret suspendant l'application par la Russie du Traité sur les forces conventionnelles en Europe et des accords internationaux qui lui sont liés à partir du 12 décembre. La Russie affirme qu'elle ne lèvera pas le moratoire tant que tous les pays membres de l'OTAN n'auront pas ratifié la version adaptée du traité, signée en 1999, et ne l'appliqueront pas à la lettre.