LE TOUR D’HORIZON DE LA VIE MUSICALE EN RUSSIE

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« Je suis une feuille de l’arbre de la musique russe », dit Rodion Tschedrine, un compositeur russe des plus connus. Le 16 décembre il aura 75 ans () La date est célébrée à Moscou par un grand festival qui présentera des oeuvres anciennes et nouvelles du compositeur.
« Je suis une feuille de l’arbre de la musique russe », dit Rodion Tschedrine, un compositeur russe des plus connus. Le 16 décembre il aura 75 ans
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La date est célébrée à Moscou par un grand festival qui présentera des oeuvres anciennes et nouvelles du compositeur. Rodion Tchedrine a inclus au programme deux oeuvres dédiées à ses grands compatriotes : une pièce de concert pour violoncelle et ensemble de chambre, consacrée à Mstislav Rostropovitch, et des études symphoniques appelées « Dialogues avec Chostakovitch ».
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Rodion Tschedrine est auteur d’une centaine de compositions, écrites dans tous les genres : opéras, ballets, symphonies, concertos, chansons et miniatures pour piano. Il a toujours été considéré comme un pionnier. Aujourd’hui également les critiques disent qu’il est toujours nouveau, inattendu, imprévisible, bien qu’il n’ait jamais fait de la nouveauté une fin en soi.
La nature russe, l’histoire et la littérature de la Russie suscitent le plus grand intérêt de Rodion Tschedrine et c’est le thème de ses oeuvres principales. C’est lui qui sent plus que quiconque « la mystérieuse âme russe », bien qu’il ait remarqué dans une interview :
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Si je pouvais le définir exactement, j’aurais sans doute mérité un prix Nobel. Je comprends évidemment qu’il y a en nous quelque chose de particulier, d’ autrement construit. Je pense que la bonté des Russes est incommensurablement plus grande.
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Son concerto pour orchestre « Les couplets drolatiques » sont depuis plus de 4O ans la carte de visite de Rodion Tschedrine. Il a également proposé un nouveau type de transcription dans une de ses oeuvres vedettes- le ballet « Carmen suite ». Dans l’opéra « Les âmes mortes », inspiré du roman de Nicolas Gogol, il a remplacé les violons par le chœur. Comme tout grand artiste, Tschedrine s’est heurté à l’incompréhension et aux critiques, mais optimiste par sa nature et confiant dans ses dons, il a poursuivi ses recherches. Aujourd’hui, son oeuvre est un patrimoine de la culture musicale russe et mondiale.
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Les oeuvres de Rodion Tschedrine ont été et sont interprétées par de grands musiciens nationaux et étrangers, dont les chefs d’orchestre de réputation mondiale Léonard Bernstein, Ceygi Ozawa et Youri Temirkanov, le violoncelliste et chef d’orchestre Mstislav Rostropovitch et la remarquable danseuse Maia Plissetzkaia, son épouse et sa muse, à laquelle il a consacré 4 ballets.
On n’hésite pas a qualifier Tschedrine de superman, parce qu’il peut tout : composer la musique, écrite le livret, se produire en concert comme pianiste et organiste, enseigner au conservatoire, diriger l’Union des compositeurs et faire partie des jury de concours internationaux. Le compositeur garde une excellente forme physique grâce aux sports – il fait de la planche à voile et du ski nautique. C’est aussi un supporter fervent de foot et un pêcheur invétéré. Mais le plus important est que Rodion Tschedrine vit en harmonie avec lui même : il est convaincu qu’il n’existe que deux choses qui échappent à la vanité et à la corruption : l’art et l’amour.
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Le 5e concours international Paganini s’est achevé à Moscou. Le jury n’a pas désigné de leader évident, ce qui n’a pas affligé son président, le grand violoniste russe Sergueï Stadler.
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Le concours permet aux musiciens de révéler leurs dons sur la scène du célèbre conservatoire de Moscou, ce qui importe pour eux et aussi pour le public. La Russie est une grande puissance musicale, et les événements de ce genre doivent s’y tenir au plus haut niveau.
Présentons quelques uns des lauréats.
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Olga Volkova, 16 ans, est venue à Moscou il y a deux ans de l’Extrême Orient, du littoral du Pacifique. Elève du professeur Irina Botchkova à l’Ecole centrale de musique pour les enfants particulièrement doués auprès du Conservatoire de Moscou, elle a déjà une expérience de concours, dont elle a remporté plusieurs.
- Antal Salaï de Hongrie, de IO ans son aîné, a remporté plusieurs concours européens, dont celui de la reine Elisabeth à Bruxelles. C’est au Conservatoire royal de cette ville qu’il fait actuellement ses études. Le violoniste a ensorcelé le public moscovite par les sonorités inimitables du violon Stradivarius.
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Au festival de la culture russe en République Tchèque, un grand succès a été remporté par le jeune pianiste russe Miroslav Koultychev. Le public a ovationné ses concerts à Prague et à Brno.
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2OO7 est une année emblématique pour cet élève de 22 ans du Conservatoire de St. Petersbourg. Il a obtenu la récompense pour le moment la plus haute de sa vie – la médaille d’argent du XIIIe concours international Tchaïkovski à Moscou. Le grand pianiste russe Nikolai Pétrov, qui avait présidé le jury du concours, considère que Miroslav possède un don unique, lumineux, et le célèbre altiste Youri Bachmet estime qu’il avait toujours été séduit par la grande musicalité de ce pianiste, sa virtuosité et l’originalité de ses interprétations. Il y a 5 ans, c’est Youri Bachmet qui lui avait remis le prix indépendant de Russie encourageant les plus hautes performances de l’art. Parmi les lauréats du prix des jeunes « Triomphe », le pianiste a été qualifié de musicien très prometteur. Et il a pleinement justifié cet honneur.. Il préfère donner des récitals et se montre toujours très attentif envers le public. « Je suis toujours reconnaissant aux auditeurs qui viennent à mes concerts et accomplissent avec moi le grand travail de l’âme, dit Miroslav. Je le sens toujours et apprécie beaucoup ».
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Le festival international annuel « Cityjazz » , qui s’est tenu pendant 4 jours à Moscou et à St.Petersbourg, réunit les interprètes de musique improvisée, dont le format peut être défini comme le « jazz », la « world music » ou « l’alternative ». Le festival s’adresse à ceux qui sont intéressés par le mélange de styles, qui vivent dans l’espace de la musique sans frontières et stéréotypes. Comme le fait, par exemple, le basse virtuose israélien Avishai Cohen, qui a obtenu la reconnaissance universelle, quand il a commencé à utiliser dans ses compositions des motifs juifs.
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Le guitariste russe Ivan Smirnov est un de ceux, peu nombreux d’ailleurs, dont la musique tout en restant très russe, a assimilé la tradition académique, les éléments d’improvisation libre, les motifs du folklore slave, asiatique, celte et espagnol et l’influence de la musique rock et du jazz. Instrumentiste brillant et compositeur, Ivan Smirnov transforme ses concerts en véritables spectacles et en performances musicales. ( )





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