Gazoduc Nabucco: pas d'atteinte aux intérêts de la Russie (ministère russe de l'Industrie et de l'Energie)

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BUDAPEST, 7 décembre - RIA Novosti. La thèse selon laquelle le gazoduc Nabucco lésera les intérêts de la Russie et du consortium Gazprom est une invention des journalistes, a affirmé vendredi le vice-ministre russe de l'Industrie et de l'Energie Ivan Materov.

"Les médias sont les seuls à propager ce point de vue", a-t-il déclaré aux représentants de la presse, commentant le projet Nabucco qui acheminera le gaz depuis l'Azerbaïdjan et l'Iran vers l'Europe du Sud en contournant la Russie.

Le consortium créé pour la construction de ce gazoduc réunit la Hongrie, la Turquie, la Bulgarie, la Roumanie et l'Autriche. Elles envisagent d'associer au projet un sixième partenaire et d'obtenir les garanties des livraisons de gaz par ce pipeline. Ces garanties sont nécessaires pour obtenir les six milliards de dollars sans lesquels la construction du Nabucco sera problématique.

Selon M. Materov, la Russie ne considère pas ce gazoduc comme un complément ou une alternative au projet South Stream qui servira, lui aussi, à transporter du gaz vers le Sud de l'Europe, mais cette fois depuis la Russie.

Le South Stream sera piloté par le géant russe Gazprom et la holding italienne Eni qui envisagent de fonder une entreprise mixte avant le 15 janvier prochain. Au départ, Gazprom et Eni détiendront chacun 50% du capital, mais avec le temps, la participation d'autres associés sera également possible.

Les investissements globaux dans le South Stream sont évalués à plus de 10 milliards de dollars.

"Le Nabucco ne sera pas un gazoduc complémentaire, car le gaz acheminé par ce pipeline coûtera très cher. Pour la même raison, il ne sera pas non plus alternatif au South Stream", a indiqué le vice-ministre de l'Industrie et de l'Energie. Vu ce facteur, la parti russe est persuadée que "l'avenir du projet Nabucco est incertain", a-t-il ajouté.

M. Materov a confirmé que l'étude de faisabilité du gazoduc South Stream (il passera par le fond de la mer Noire) serait terminée l'année prochaine. "La Bulgarie prendra part à ce projet aux côtés de la Russie et de l'Italie. La Hongrie et le Kazakhstan sont eux aussi intéressés", a conclu le vice-ministre russe.

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