"Il serait erroné de penser que la Russie commencera à augmenter ses forces armées au lendemain de l'entrée en vigueur du moratoire", a affirmé M. Balouïevski à Washington où il se trouve en visite officielle.
Dans le même temps, le moratoire sur le Traité FCE "permettra à la Russie d'agir librement sur son territoire" et "supprimera les contraintes dues aux limitations de flanc", a indiqué le chef d'état-major russe. Il a précisé qu'il ne pouvait pas autrefois recommander aux dirigeants du pays d'opérer certains déplacements de troupes, notamment de transférer des forces et des armements importants dans la région de Mourmansk.
M. Balouïevski a également cité l'exemple des deux brigades de montagne déployées au Caucase du Nord. "Ce sont des formations du XXIe siècle qui s'inscriront parfaitement dans la structure de nos forces armées débarrassées des contraintes du traité. Si, hier seulement, nous étions obligés de limiter le nombre de véhicules blindés mis à leur disposition, désormais nous leur fourniront autant de véhicules qu'il faudra. Mais cela ne signifie pas une augmentation des armements et des effectifs. Nous n'en avons pas besoin. Aujourd'hui, dans le domaine de l'édification des forces armées, la qualité l'emporte sur la quantité", a conclu M. Balouïevski.