Les élections législatives de dimanche dernier ont confirmé sans ambiguïté que Vladimir Poutine restait "un leader extrêmement populaire dans la Russie d'aujourd'hui", note le Time, en dressant des parallèles avec "celui qui a contribué à l'effondrement de l'URSS".
Tout en reconnaissant que la politique et le style de Vladimir Poutine n'avaient rien à avoir avec ceux de Ronald Reagan, l'hebdomadaire souligne que le chef du Kremlin "a redonné aux Russes une bonne attitude à l'égard de leur propre pays", d'où son attrait "reaganesque".
"La popularité de Ronald Reagan, même parmi les démocrates, tient moins à sa politique concrète, traduite par la réduction des impôts et l'accumulation des armements, qu'à la renaissance de la fierté nationale et de l'optimisme des Américains", note le magazine.
"Si l'ère Carter était associée aux difficultés économiques intérieures et à une série d'échecs géopolitiques, qui ont atteint leur apogée avec la crise des otages en Iran, Reagan pour sa part, à peine entré en fonction, avait su convaincre la nation qu'un nouveau jour était arrivé pour l'Amérique, en adoptant une prise de position ferme à l'égard des ennemis de Washington sur la scène internationale ", rappelle le Time.
"Le succès de Vladimir Poutine est de même dû à la rupture avec la présidence de Boris Eltsine caractérisée par une ambiance sombre et pessimiste", note l'hebdomadaire américain en rappelant que "la croissance des prix du pétrole a permis à Vladimir Poutine de renverser la situation économique de la Russie, en encourageant la montée d'un nationalisme économique et politique offensif".