"Sous Eltsine, il n'y avait que deux moyens de voler des voix: intimider les électeurs ou simplement réécrire les résultats. Eux (Russie unie) ont inventé une vingtaine d'autres moyens d'humilier le peuple", a-t-il déclaré.
Sans citer de fraudes concrètes, M. Ziouganov a critiqué la suppression de la case "contre tous" sur les bulletins de vote, le relèvement à 7% du seuil requis pour entrer à la Douma, l'annulation du taux de participation minimum et la disposition légale permettant aux responsables du pouvoir exécutif de conduire les listes électorales.
Le leader des communistes a espéré que plus de sept millions de personnes descendraient dans la rue pour protester contre les résultats "falsifiés" du scrutin. A son avis, le parti Russie unie de Vladimir Poutine, qui a remporté plus de 63% des voix selon les résultats partiels annoncés après le dépouillement de 85% des bulletins, ne pouvait pas en recueillir plus de 35%.
Une fois de plus, M. Ziouganov a prôné une "politique intelligente et pondérée de centre-gauche axée sur des réformes sérieuses".
"La Russie fabrique 1% des technologies mondiales et a cessé d'être une puissance industrielle. Les élections nous offraient une chance de renverser la tendance, de former une nouvelle équipe et de renouveler la politique. Hélas, ce qui ce passe ces derniers temps dans le pays n'a rien à voir avec un choix et une compétition honnêtes", a résumé le chef des communistes.
Le parti du président Vladimir Poutine, Russie unie, a recueilli 63,3% des voix aux élections législatives du 2 décembre, obtenant ainsi la majorité constitutionnelle à la nouvelle Douma (chambre basse du parlement russe), suivi du KPRF (11,7%), du LDPR (8,4%) et de Russie juste (8,0%), a annoncé lundi la Commission centrale électorale après le dépouillement de 85% des bulletins. Quatre partis sur les onze en lice franchissent ainsi le seuil requis de 7% pour entrer à la Douma.