Le président de Gazprom, Alexeï Miller, a tenu vendredi à Paris une rencontre avec le président de Total, Christophe de Margerie.
Les deux hommes ont passé en revue les questions liées à la mise en place des organes de direction de la nouvelle société.
Cette société dont la mission sera d'établir des projets, de financer, d'édifier et d'exploiter les installations de la première phase du projet de Chtokman doit être instituée avant le 20 décembre 2007.
Gazprom y détiendra 51%. Pour la première étape du projet, le groupe gazier russe a choisi comme partenaires le français Total et le norvégien StatoilHydro, dont les parts s'élèvent respectivement à 25% et 24%.
Les réserves du gisement de Chtokman situé sur le plateau continental russe de la mer de Barents se montent à 3.800 milliards de mètre cubes de gaz.
En octobre 2006, la direction de Gazprom a décidé de faire de ce gisement la principale base de ressources pour les exportations vers l'Europe par le gazoduc Nord Stream, en chantier, qui doit relier la Russie et l'Europe occidentale sous la mer Baltique (en contournant les pays dits de transit) d'ici à 2010.
La première phase de la mise en valeur de Chtokman prévoit le lancement des livraisons par conduite en 2014 (23,7 milliards de mètres cubes par an) et de GNL à partir de 2014.
La licence de prospection géologique et de production de gaz sur le gisement de Chtokman est détenue par Sevmorneftegaz, filiale à 100% de Gazprom.
La société spéciale en voie de création sera propriétaire de l'infrastructure de la première phase du projet pendant 25 ans depuis le lancement de Chtokman, à l'issue de laquelle les sociétés étrangères céderont leurs parts à Gazprom.