"Je désapprouve l'idée de créer un gouvernement composé uniquement de représentants des "partis lettons", comme le proposent certains hommes politiques.
La division selon l'appartenance ethnique est inadmissible, car elle amène les "partis russes" à se mettre dans l'opposition et finit par semer la discorde dans la société", a déclaré mardi Mme Vike-Freiberga dans une interview à la Radio lettonne.
Par "partis lettons" elle entendait les formations de droite représentant les intérêts des Lettons et par "partis russes", les partis de gauche soutenus par le million de russophones qui vivent en Lettonie et qui y constituent une minorité ethnique.
Le gouvernement letton doit démissionner le 5 décembre prochain, car selon son chef, Aigars Kalvitis, "il a épuisé la confiance du peuple". A l'heure actuelle, les forces politiques lettonnes procèdent à des négociations sur la formation d'un gouvernement qui aurait la confiance du peuple.
Plusieurs formations politiques ont été associées à ces négociations, dont le parti d'opposition "Les Temps nouveaux". Par contre, aucune des fractions parlementaires représentant les intérêts des russophones lettons n'a été invitée.
Ainsi, les partis "Pour les droits de l'homme dans une Lettonie unie" et "Centre de l'harmonie" (ils représentent les intérêts de la population lettone d'expression russe) détiennent 30 sur les 100 sièges du parlement letton.
Il n'en reste pas moins que leurs représentants n'ont jamais été admis à négocier la formation du gouvernement.
