Les experts admettent que "les investissements dans le climat" pourraient atteindre 20% du PIB mondial.
Selon le rapport, les 15% de la population du globe vivant dans les pays les plus évolués sont responsables de plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, aux Etats-Unis et au Canada l'émission par habitant est cinq fois plus élevée que la moyenne mondiale.
Afin de prévenir une catastrophe planétaire, les leaders mondiaux doivent prendre d'urgence une décision politique: réduire de moitié, d'ici à 2050, les émissions de gaz à effet de serre par rapport à leur niveau de 1990. Les pays développés devraient réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80% et les pays en développement de 20%.
Sur les 30 émetteurs principaux de ces gaz, seuls la Russie, l'Ukraine et le Kazakhstan maintiennent actuellement leurs émissions au-dessous de ce niveau, tandis que l'Inde, la Chine et l'Iran le dépassent de 100% et la Malaisie de plus de 200%, souligne le rapport.
Il est à noter que l'adoption des limitations préconisées par l'ONU semble problématique, car même les exigences du Protocole de Kyoto (une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 5% tout au plus) ne sont pas respectées aujourd'hui par tous les pays. Quant aux plus gros émetteurs, les Etats-Unis et l'Australie, ils n'ont pas signé ce protocole.
Si dans les 15 ans à venir, la tendance à l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre se poursuit, au cours des 15 années suivantes, les changements climatiques deviendront irréversibles, préviennent les experts de l'ONU.
Selon eux, les mesures concertées dans le cadre du projet proposé par l'ONU permettront de limiter le réchauffement planétaire à 2°C.
