"Notre décision de ne pas surveiller les élections est fondée sur le fait que nous n'ayons pas reçu de visas, bien qu'on nous ait assuré que nous les aurions. Ce n'est pas une décision qui a été prise sur la recommandation d'un quelconque pays de l'OSCE", a déclaré la porte-parole du BIDDH Urdur Gunnarsdottir.
"Le BIDDH ne reçoit pas ses instructions d'Etats particuliers mais seulement de l'entité collective composée des 56 membres participants", a-t-elle ajouté.
L'OSCE, la principale autorité de surveillance des élections en Europe, a annulé le 16 novembre dernier la mission de 70 observateurs du BIDDH qui devaient assister aux élections législatives russes du 2 décembre prochain, dénonçant un manque de coopération de la Russie, pourtant membre de l'organisation.
Selon l'agence France-Presse, les Etats-Unis ont apporté leur soutien à cette décision, qualifiant "d'extrêmement regrettables" les obstacles imposés par les autorités russes aux observateurs internationaux.
Le BIDDH est une structure de l'OSCE qui fonctionne depuis 1990.
Le président russe Vladimir Poutine avait déclaré plus tôt à Saint-Pétersbourg que la décision du BIDDH de l'OSCE d'annuler sa mission d'observation aux prochaines élections à la Douma (Chambre basse du parlement russe) avait été "prise sur la recommandation du département d'Etat américain et que la Russie en tiendrait compte dans ses rapports avec l'Amérique".