"Le 21 novembre, le secrétaire d'Etat-vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine a reçu l'ambassadeur américain à Moscou William Burns. Lors de cette rencontre, la discussion a porté sur les relations de la Russie et des Etats-Unis avec les pays membres de la Communauté des Etats indépendants (CEI). M. Burns a été informé des évaluations russes des récents événements en Géorgie", lit-on dans le communiqué.
Auparavant, le MID a qualifié la future présidentielle anticipée en Géorgie de farce destinée à maintenir le pouvoir en place dans le pays.
Selon le ministère russe la date des élections a été fixée en sorte que l'opposition n'ait pas le temps de se regrouper et que la société n'arrive pas, elle non plus, à surmonter le syndrome de la peur après la féroce répression des récentes manifestations de protestation dans la capitale géorgienne.
Il est aussi évident, selon la diplomatie russe, que le pouvoir en place mise sur une faible participation de la population aux élections pendant les fêtes de Noël et de Nouvel an, ce qui ouvrira la porte à toutes les falsifications des résultats du scrutin.
Par ailleurs, note le MID, "la russophobie affichée est en train de devenir le pivot de la campagne électorale" en Géorgie.
Du 2 au 7 novembre dernier, Tbilissi - la capitale de la Géorgie - a été le lieu d'une vaste action de protestation de l'opposition face au parlement, qui s'est achevée par la dispersion violente des manifestants et des affrontements massifs entre les opposants et la police, qui a utilisé les gaz lacrymogènes, les canons à eau et des balles de caoutchouc.
Selon le ministère géorgien de la Santé, au moins 600 personnes ont été blessées dans ces accrochages.
Dans la nuit du 7 au 8 novembre, le président géorgien Mikhaïl Saakachvili a instauré l'état d'urgence dans le pays qui a été levé le 16 novembre.
Le soir du 9 novembre dernier, Mikhaïl Saakachvili a annoncé la tenue de l'élection présidentielle anticipée pour le 5 janvier 2008.
Parallèlement, le président sortant a proposé de tenir un référendum sur la date des futures élections législatives.
