Présidentielle libanaise: un risque d'aggravation de la situation (sénateur russe)

S'abonner
MOSCOU, 20 novembre - RIA Novosti. L'élection d'un nouveau président libanais le vendredi 23 novembre pourrait provoquer un regain de confrontation intérieure et déclencher une guerre civile au Liban, a déclaré mardi à RIA Novosti le sénateur russe Mikhaïl Marguelov.

"La future présidentielle peut diviser le pays en deux camps et dégénérer en guerre civile", a précisé Mikhaïl Marguelov, président du Comité des Affaires internationales du Conseil de la Fédération (Chambre haute du parlement russe) et chef du Conseil de la Société de solidarité et de coopération des peuples d'Asie et d'Afrique.

M. Marguelov a rappelé qu'en vertu de la loi en vigueur au Liban, le président du pays devait être élu par les deux tiers des voix des députés au parlement, c'est-à-dire par la majorité constitutionnelle. Néanmoins, ni le parti au pouvoir ni l'opposition libanaise ne peuvent se prévaloir de cette majorité à ce jour. Qui plus est, "nul ne pourra constituer une majorité constitutionnelle dans un avenir prévisible", est persuadé le sénateur.

Pour cette raison, a-t-il poursuivi, vendredi prochain, le nouveau président libanais devra être élu à la majorité simple.

"Mais cela risque de diviser le pays en adversaires et partisans du nouveau système et de provoquer, comte tenu de la tension générale au Liban, une nouvelle escalade du conflit intérieur et le chaos dans le pays", a noté Mikhaïl Marguelov.

Selon ce dernier, le Hezbollah qui est l'une des organisations les plus influentes dans le pays ne soutiendra pas un président élu dans de telles conditions et organise déjà des exercices militaires dans la région.

"Dans cette situation, a avancé le parlementaire russe, l'ensemble de la communauté internationale doit suivre de très près les processus en cours au Liban, tout en protégeant ce pays contre toute pression politique ou musclée de l'extérieur".

Et d'ajouter: "La situation dans ce pays se répercute inévitablement sur la situation dans toute la région. Aussi, doit-on tout faire pour que la future élection du président libanais ait lieu et empêcher qu'elle ne provoque une confrontation armée".

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала