LES RAISONS DE LA TENSION SOCIALE EN FRANCE

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Nous vous proposons un commentaire de notre observateur Valentin Dvinine. Analysant la situation en France, il écrit Depuis plusieurs années, chaque automne en France devient « chaud » sur le plan social.
Nous  vous proposons un commentaire de notre observateur Valentin Dvinine. Analysant la situation en France, il écrit Depuis plusieurs années, chaque automne en France devient « chaud » sur le plan social. Cependant, sur le fond de la cote élevé du nouveau président, ayant promis une rupture avec le passé, on croyait que cette fois-ci l’automne social se passerait de bouleversements gravesMais le ciel s’est assombri vers la mi-octobre. Pour paradoxal que cela puisse paraître, ce sont les réformes prévues par le gouvernement pour rompre avec le passé, qui ont suscité le mécontentement des travailleurs français. Répondant à l’appel de 8 centrales syndicales des travailleurs de la SNCF, les cheminots se sont mis en grève le 18 octobre, ce qui a paralysé tout le pays. Ils ont été appuyés par les travailleurs des transports publics, des entreprises nationales Gaz de France et Electricité de France, les instituteurs et les représentants d’autres catégories de travailleurs, rejetant le plan gouvernemental de la réforme des retraites . Bien que la presse française ait qualifié la grève du I8 octobre de « jeudi noir », les pouvoirs officiels n’ont pas prêté l’oreille aux revendications des grévistes, en déclarant que la politique de réformes serait poursuivie.
Cette position, écrit Valentin Dvinine, s’inspire paraît-il du soutien que les électeurs ont accordé à la majorité gouvernementale aux présidentielles et aux législatives. Mais qui peut garantir que ce soutien sera permanent, les électeurs ayant voté pour les promesses, pour l’espoir d’une vie meilleure. Le fait que 6 mois après le scrutin ils sont descendus dans la rue, protestant contre les réformes gouvernementales, montre qu’ils sont déçus par l’absence de suite aux promesses électorales. Le « jeudi noir » du 18 octobre a été la première, mais pas la dernière prise de position sociale des travailleurs français depuis le début de l’automne.
Les centrales syndicales des cheminots ont déjà déclaré qu’un débrayage nouveau aurait lieu mardi, 13 novembre, et qu’il serait reconductible. Les fonctionnaires se préparent à se mettre en grève le 2O novembre. Leurs manifestations seront placées sous le mot d’ordre de défense de l’emploi, quelques 3O mille travailleurs de la fonction publique étant menacés de licenciements selon le budget pour 2OO8.
Mais cette perspective inquiète aussi les travailleurs du secteur privé. Des milliers de travailleurs des entreprises « Michelin » et « Alcatel » , sans parler de ceux qui construisent les Airbus, risquent de grossir l’armée des chômeurs français, qui compte déjà plus de 2 millions.
Mais la tension sociale en France n’est pas due uniquement aux réformes, programmées par le gouvernement, et à la menace du chômage. Les salaires insuffisants et les conditions de travail précaires y jouent également un rôle non-négligeable, poursuit notre observateur. Il suffit de se souvenir du récent débrayage du personnel volant, des stewards et des hôtesses de l’air d’Air France. Selon de nombreux observateurs, leurs revendications concernant l’élévation des salaires et l’amélioration des conditions de travail n’ont pas paru exagérées sur le fond de l’accroissement du traitement du nouveau maître de l’Elysée. Des faits toujours plus nombreux témoignent de l’incapacité de la nouvelle équipe gouvernementales de surmonter les facteurs négatifs dans l’économie nationale. Il est significatif que déjà au printemps dernier l’ancien gouvernement de Dominique de Villepin s’était engagé devant les partenaires de la France dans la zone « euro » d’annuler le déficit public d’ici 2O1O, alors que le nouveau gouvernement de François Fillon a déjà repoussé cet engagement à 2O12.
L’AFP écrit à ce propos dans un de ses derniers commentaires, que « le choc de confiance, promis au pays, se fait attendre sur le front économique, alors que les déficits publics continuent de se creuser et que les Français s’inquiètent de plus en plus pour leur pouvoir d’achat au moment, où le prix des carburants est reparti à la hausse ».
La flambée des prix a été la plus sensible sur le gazole, ce qui a frappé de plein fouet les marins pêcheurs, écrit pour conclure Valentin Dvinine. Dans presque tous les ports de La Manche et de l’Atlantique, les pêcheurs n’ont pas pris la mer. Leur mouvement de protestation a été si puissant, que le président en personne s’est déplacé pour les rassurer. Il a même promis de faire baisser les impôts. Mais au lieu de le remercier, les pêcheurs l’ont chahuté.
Ce n’est certainement qu’un trait de la grogne sociale en France, mais il est révélateur d’une tendance. Selon les résultats du premier sondage, 59% des Français pensent que l’activité du nouveau président n’a pas permis d’améliorer leur situation. De ce fait , la cote de popularité est une grandeur variable. Et cet automne en France promet également d’être « chaud ».
Nous poursuivons par un commentaire de notre observateur Valentin Dvinine. Analysant la situation en France, il écrit :
Depuis plusieurs années, chaque automne en France devient « chaud » sur le plan social. Cependant, sur le fond de la cote élevé du nouveau président, ayant promis une rupture avec le passé, on croyait que cette fois-ci l’automne social se passerait de bouleversements graves.
Mais le ciel s’est assombri vers la mi-octobre. Pour paradoxal que cela puisse paraître, ce sont les réformes prévues par le gouvernement pour rompre avec le passé, qui ont suscité le mécontentement des travailleurs français. Répondant à l’appel de 8 centrales syndicales des travailleurs de la SNCF, les cheminots se sont mis en grève le 18 octobre, ce qui a paralysé tout le pays. Ils ont été appuyés par les travailleurs des transports publics, des entreprises nationales Gaz de France et Electricité de France, les instituteurs et les représentants d’autres catégories de travailleurs, rejetant le plan gouvernemental de la réforme des retraites . Bien que la presse française ait qualifié la grève du I8 octobre de « jeudi noir », les pouvoirs officiels n’ont pas prêté l’oreille aux revendications des grévistes, en déclarant que la politique de réformes serait poursuivie.
Cette position, écrit Valentin Dvinine, s’inspire paraît-il du soutien que les électeurs ont accordé à la majorité gouvernementale aux présidentielles et aux législatives. Mais qui peut garantir que ce soutien sera permanent, les électeurs ayant voté pour les promesses, pour l’espoir d’une vie meilleure. Le fait que 6 mois après le scrutin ils sont descendus dans la rue, protestant contre les réformes gouvernementales, montre qu’ils sont déçus par l’absence de suite aux promesses électorales. Le « jeudi noir » du 18 octobre a été la première, mais pas la dernière prise de position sociale des travailleurs français depuis le début de l’automne.
Les centrales syndicales des cheminots ont déjà déclaré qu’un débrayage nouveau aurait lieu mardi, 13 novembre, et qu’il serait reconductible. Les fonctionnaires se préparent à se mettre en grève le 2O novembre. Leurs manifestations seront placées sous le mot d’ordre de défense de l’emploi, quelques 3O mille travailleurs de la fonction publique étant menacés de licenciements selon le budget pour 2OO8.
Mais cette perspective inquiète aussi les travailleurs du secteur privé. Des milliers de travailleurs des entreprises « Michelin » et « Alcatel » , sans parler de ceux qui construisent les Airbus, risquent de grossir l’armée des chômeurs français, qui compte déjà plus de 2 millions.
Mais la tension sociale en France n’est pas due uniquement aux réformes, programmées par le gouvernement, et à la menace du chômage. Les salaires insuffisants et les conditions de travail précaires y jouent également un rôle non-négligeable, poursuit notre observateur. Il suffit de se souvenir du récent débrayage du personnel volant, des stewards et des hôtesses de l’air d’Air France. Selon de nombreux observateurs, leurs revendications concernant l’élévation des salaires et l’amélioration des conditions de travail n’ont pas paru exagérées sur le fond de l’accroissement du traitement du nouveau maître de l’Elysée. Des faits toujours plus nombreux témoignent de l’incapacité de la nouvelle équipe gouvernementales de surmonter les facteurs négatifs dans l’économie nationale. Il est significatif que déjà au printemps dernier l’ancien gouvernement de Dominique de Villepin s’était engagé devant les partenaires de la France dans la zone « euro » d’annuler le déficit public d’ici 2O1O, alors que le nouveau gouvernement de François Fillon a déjà repoussé cet engagement à 2O12.
L’AFP écrit à ce propos dans un de ses derniers commentaires, que « le choc de confiance, promis au pays, se fait attendre sur le front économique, alors que les déficits publics continuent de se creuser et que les Français s’inquiètent de plus en plus pour leur pouvoir d’achat au moment, où le prix des carburants est reparti à la hausse ».
La flambée des prix a été la plus sensible sur le gazole, ce qui a frappé de plein fouet les marins pêcheurs, écrit pour conclure Valentin Dvinine. Dans presque tous les ports de La Manche et de l’Atlantique, les pêcheurs n’ont pas pris la mer. Leur mouvement de protestation a été si puissant, que le président en personne s’est déplacé pour les rassurer. Il a même promis de faire baisser les impôts. Mais au lieu de le remercier, les pêcheurs l’ont chahuté.
Ce n’est certainement qu’un trait de la grogne sociale en France, mais il est révélateur d’une tendance. Selon les résultats du premier sondage, 59% des Français pensent que l’activité du nouveau président n’a pas permis d’améliorer leur situation. De ce fait , la cote de popularité est une grandeur variable. Et cet automne en France promet également d’être « chaud ».
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