"D'un côté, l'Azerbaïdjan soutiendra la Turquie par solidarité, mais de l'autre nous nous dresserons alors contre les Etats-Unis, c'est un risque à envisager. C'est en ce sens, la situation dans le Nord de l'Irak recèle un certain risque. En ce moment, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan tâche, en tant que joueur d'échecs expérimenté, de ne pas amener les rapports avec les Etats-Unis à un point critique", estime Rassim Moussabekov.
"Il est très difficile d'effectuer en ce moment des opérations militaires dans les montagnes. Je ne pense pas que l'extension des affrontements et la précipitation du pays dans des actions militaires assez désavantageuses et difficiles dans le Nord de l'Irak profitent à la Turquie", estime l'expert politique.
Selon Rassim Moussabekov, la Turquie se bornera à des attaques locales, des représailles et des bombardements aériens. "Mais l'introduction massive de troupes turques dans le Nord de l'Irak reste peu probable".
"Le gouvernement turc s'en tient à une politique judicieuse. Comme on le voit, il bénéficie de la compréhension et du soutien des Britanniques, des Allemands et des Italiens. Je pense que George W. Bush doit comprendre que s'il ne soutient pas son allié par le biais de l'OTAN, il ne trouvera pas de soutien ni de compréhension au sein de l'Alliance", estime l'expert politique.