"La mondialisation fait que nous sommes tous des acteurs sur le marché international. Chacun est partenaire de chacun et dans le même temps chacun est concurrent de chacun. Et c'est normal. A l'avenir, la Russie et l'UE resteront des concurrents sur les marchés des pays tiers et sur leurs propres marchés", a-t-il indiqué mardi à la table ronde "L'UE et la Russie à la veille de 2008", organisée par la revue Russia Profile et le Centre londonien pour les réformes européennes.
De l'avis du diplomate, on ne doit pas y voir un problème ou dramatiser la situation.
Les rapports Russie-UE s'édifient sur trois plans, a poursuivi Vladimir Tchijov. Si le dialogue économique se déroule de manière positive, le dialogue politique est influencé par les deux récents élargissements, si bien que "nos rapports sont politisés artificiellement".
Le troisième plan, c'est la manière dont les rapports entre la Russie et l'UE sont présentés dans les médias, aux réunions, dans les différents centres de recherche. Ils sont excessivement dramatisés, estime le diplomate. A titre d'exemple, il a cité le sommet Russie-UE de Mafra, au Portugal. A la veille de cette rencontre, beaucoup lui prédisaient le même sort que le sommet "froid" de Samara, mais la réalité a démenti ces suppositions, a noté l'ambassadeur russe.
"Beaucoup qualifient le sommet de Mafra de transitoire. Moi je dirais qu'il est symbolique. Il a tiré le bilan de dix années de relations entre l'Union et la Russie dans le cadre de l'Accord de partenariat et de coopération, c'était le 20e sommet anniversaire et le dernier sous la présidence de Vladimir Poutine. Au sommet de Mafra, les parties ont mené un dialogue net et détaillé sur les sphères de l'énergie et des investissements", a déclaré Vladimir Tchijov.
