Selon une source, le dernier ravitaillement a eu lieu lundi pour un destroyer de la marine de guerre pakistanaise, l'activité des ravitailleurs japonais a depuis été suspendue.
Cela est dû à l'expiration le 1er novembre au Japon de la loi spéciale sur la lutte contre le terrorisme en vertu de laquelle les navires japonais étaient autorisés à se trouver dans l'océan Indien depuis décembre 2001.
A cette date, le ministre japonais de la Défense Shigeru Ishiba devra signer l'ordre de rappeler les navires de cette région.
Selon les renseignements de Kyodo, le ravitailleur Tokiwa et le destroyer Kirisame reviendront dans trois semaines dans leurs ports d'attache au Japon.
L'opposition avec à sa tête le Parti démocrate du Japon se prononce contre le prolongement de la mission dans l'océan Indien, affirmant que la participation de militaires japonais n'avait pas été mentionnée par une résolution de l'ONU. Disposant de la majorité à la chambre haute du parlement, les démocrates ainsi que d'autres partis de l'opposition sont prêts à bloquer les initiatives législatives en ce sens du Parti libéral-démocrate au pouvoir.
Le Parti libéral-démocrate a déjà soumis un nouveau projet de loi au parlement. La nouvelle loi prévoit le prolongement d'un an de la mission des navires japonais dans l'océan Indien mais, à la différence de la loi actuellement en vigueur, réduit considérablement l'approvisionnement des alliés en combustible et en eau douce.
Même si la chambre haute vote contre, le projet de loi pourra être adopté au cours du vote à la chambre des représentants où le bloc au pouvoir du Parti libéral-démocrate et du parti Komeito (Parti de la justice) dispose de plus des deux tiers des mandats.
Depuis 2001, les ravitailleurs japonais ont fourni aux navires des alliés plus de 480.000 kilolitres de carburant. Les pays membres de la coalition, avec à leur tête les Etats-Unis, insistent sur le prolongement de la mission des ravitailleurs japonais, c'est pourquoi le gouvernement a l'intention de remplir ses engagements devant les alliés.
Malgré cela, les démocrates peuvent faire traîner en longueur l'adoption du projet de loi. D'après le ministre japonais de la Défense, l'activité des ravitailleurs japonais pourrait être suspendue de deux mois à un an maximum.
