"Le fait que le journal se réfère à des sources dignes de foi proches des services secrets et des milieux diplomatiques britanniques, selon lesquelles le chef actuel du MI-6 John Scarlett a travaillé avec Alexandre Litvinenko confirme, une fois de plus, qu'il faut chercher les commanditaires et les exécutants de ce crime non pas à Moscou, mais à Londres", a déclaré samedi aux journalistes Andreï Lougovoï qui est accusé par les services secrets britanniques d'implication dans la mort d'Alexandre Litvinenko.
"J'espère que d'autres versions du meurtre d'Alexandre Litvinenko que j'avais évoqué lors d'une conférence de presse de mai dernier seront également bientôt confirmées", a déclaré Andreï Lougovoï.
A son avis, le fait que des représentants des services secrets britanniques commencent à parler à ce sujet témoigne qu'ils comprennent le paradoxe de la situation concernant l'enquête sur l'affaire Lougovoï et qu'ils n'ont pas l'intention d'accepter la politisation de l'enquête sur le meurtre de l'ex-officier du FSB russe.
"Je suis certain qu'Alexandre Litvinenko a été tué, sinon avec la participation directe des services secrets britanniques, du moins avec leur complaisance", a souligné Andreï Lougovoï.
"Les services secrets britanniques connaissent les noms des véritables commanditaires et exécutants de ce crime", a-t-il dit.
Andreï Lougovoï a rappelé qu'Alexandre Litvinenko avait maintes fois parlé, au cours des rencontres avec lui, de ses protecteurs de haut rang des services secrets britanniques et qu'il ne cachait pas qu'il avait participé au recrutement de Russes à la demande du MI-6.
Selon Andreï Lougovoï, il ne peut pas révéler, pour l'instant, tout ce qu'il sait à propos de la mort d'Alexandre Litvinenko.
"Je coopère activement avec l'enquête russe sur cette affaire et j'ai promis de garder le silence", a-t-il ajouté.
J'espère que qu'après la publication de cette information les Britanniques exigeront de leurs services secrets que l'affaire du meurtre d'Alexandre Litvinenko soit éclaircie. Sinon, à en juger par le travail des services secrets, les documents authentiques concernant cette affaire ne seront portés à la connaissance des citoyens que dans plusieurs décennies", a déclaré Andreï Lougovoï.
