Ces contacts au sommet complètent le dialogue entre les groupes de négociation palestinien et israélien qui élaborent un projet de document conjoint pour le forum d'Annapolis prévu pour novembre ou décembre.
Les pourparlers se tiennent à huis clos mais on estime que les parties sont encore loin d'être parvenues à une position commune sur le caractère de l'accord. Les Palestiniens voudraient que le texte contienne des engagements concrets et les délais de leur accomplissement, alors que les Israéliens préféreraient se borner à un document plus général et moins astreignant.
Les Israéliens, qui considèrent le prochain forum plutôt comme une manifestation du soutien international à la reprise des négociations sur la création de l'Etat palestinien, ont maintes fois laissé entendre qu'il ne fallait pas attendre de "percée historique" de la rencontre d'Annapolis, ce qui a suscité le mécontentement des Palestiniens.
Selon les renseignements dont dispose la presse locale, les tentatives obstinées d'Israël de faire dépendre les accords de paix (s'ils sont conclus) de l'accomplissement par les Palestiniens de leurs engagements de mettre fin au terrorisme, conformément à la "feuille de route", n'arrangent en rien les choses.
L'aggravation de la situation dans la bande de Gaza, les tirs de roquettes et de mortiers palestiniens de plus en plus fréquents et les ripostes infligées en représailles par les troupes israéliennes qui ont encore fait vendredi six morts parmi les Palestiniens font que la rencontre Olmert-Abbas se déroule dans un contexte difficile.
Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a approuvé jeudi la réduction des livraisons d'énergie électrique dans la bande de Gaza en réponse à l'intensification des tirs de roquettes palestiniens. Les autorités palestiniennes considèrent que les sanctions prises par Israël sont une "sanction collective" pour le million et demi d'habitants de Gaza et invitent la communauté internationale à intervenir pour mettre fin à cette situation.
