Faire preuve de patience dans la solution du problème du Kosovo pour éviter un regain de séparatisme (Poutine)

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Le président russe Vladimir Poutine a exhorté jeudi à Lisbonne la communauté internationale à faire preuve de patience dans la solution du problème lié au statut du Kosovo pour éviter un regain de séparatisme en Europe et ailleurs, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.
LISBONNE, 25 octobre - RIA Novosti. Le président russe Vladimir Poutine a exhorté jeudi à Lisbonne la communauté internationale à faire preuve de patience dans la solution du problème lié au statut du Kosovo pour éviter un regain de séparatisme en Europe et ailleurs, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.

"A quoi bon continuer à ébranler les fondements du droit international, en poussant et encourageant le séparatisme en Europe et dans l'espace postsoviétique également? Ne vaut-il pas mieux faire preuve de patience et chercher, dans le cadre du droit international, une solution acceptable pour toutes les parties au conflit?", a dit le chef de l'Etat russe lors d'une conférence de presse jeudi à Lisbonne à l'issue de ses négociations avec le président portugais Anibal Cavaco Silva.

Cela dit, Vladimir Poutine a rappelé la position de Moscou sur le problème du Kosovo. La Russie estime nécessaire de défendre les principes fondamentaux du droit international, notamment le principe de l'intégrité territoriale des Etats.

"Regardez donc ce qui se produit en Europe. Manquez-vous de problèmes en Espagne? Des problèmes pouvant surgir en Roumanie ne vous suffisent pas? Les problèmes auxquels la Belgique s'est heurtée à présent, cela ne vous suffit pas? Et si l'on regarde la région dans laquelle se trouvent le Kosovo et d'autres entités étatiques à l'issue de l'éclatement de la Yougoslavie, est-ce que des problèmes y manquent effectivement?", s'est interrogé le président russe.

Formellement toujours partie intégrante de la Serbie, la province du Kosovo est administrée depuis 1999 par l'Organisation des Nations Unies en application de la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'ONU. Les négociations sur le statut définitif du Kosovo entre Belgrade et Pristina qui s'étaient poursuivies à Vienne pendant toute l'année 2006 sous la médiation du représentant spécial du secrétaire général de l'ONU Martti Ahtisaari n'ont jamais abouti, car les Kosovars insistent sur l'indépendance de la province, alors que la Serbie y est catégoriquement opposée.

Aucun projet de résolution concerté sur le statut définitif du Kosovo n'a donc été soumis à l'examen du Conseil de sécurité de l'ONU. A l'heure actuelle, c'est le Groupe de contact qui est chargé de la question de l'élaboration du statut définitif du Kosovo. En août dernier, le Groupe de contact pour le Kosovo a désigné la "troïka" de médiateurs internationaux et l'a chargée de préparer de nouvelles négociations directes entre Belgrade et Pristina.

La Serbie voit le futur statut du Kosovo comme une large autonomie, alors que les autorités kosovares insistent toujours sur l'indépendance totale de cette province face à la Serbie.

(La "troïka" de médiateurs internationaux qui est composée de l'Américain Frank Wisner, de l'Allemand Wolfgang Ischinger et du Russe Alexandre Botsan-Khartchenko a été désignée par le Groupe de contact pour le Kosovo (Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Allemagne et Italie) afin d'effectuer la navette diplomatique entre Belgrade et Pristina -ndlr).

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