Le vice-président irakien propose d'amnistier les compagnons de Saddam Hussein condamnés à mort

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LE CAIRE, 24 octobre - RIA Novosti. Le vice-président irakien Tareq al-Hachemi propose d'amnistier tous les compagnons de Saddam Hussein condamnés à mort dans le dossier Anfal, rapporte l'agence nationale WAA.

"Le conseil présidentiel de l'Irak peut décréter une amnistie applicable à tous les condamnés à mort dans le cadre de l'affaire Anfal", a affirmé le vice-président irakien.

Selon lui, le conseil présidentiel est en droit d'approuver ou de rejeter l'ordonnance d'exécution d'une condamnation à mort. Cela dit, M. al-Hachemi a souligné que le conseil présidentiel n'avait pas encore reçu du Conseil judiciaire suprême la copie du jugement. "Cela suscite chez nous un sentiment d'étonnement et de doute", a-t-il ajouté.

La veille, un porte-parole du Haut tribunal pénal de l'Irak, le juge Mounir Haddad, avait démenti l'information parue dans les médias selon laquelle les responsables irakiens et américains avaient convenu de commuer la peine de mort prononcée contre l'ancien ministre de la Défense Sultan Hachim al-Taï coupable de génocide contre les Kurdes.

Entre-temps, on assiste en Irak à une vaste campagne orchestrée contre l'exécution de Hachim al-Taï et de deux autres compagnons de Saddam Hussein, dont le cousin du dictateur, le général Ali Hassan al-Majid surnommé Ali le chimique.

Il y a quelques jours, un groupe de parlementaires encouragés par le vice-président irakien a adressé une lettre au président du pays Jalal Talabani, lui demandant d'annuler la sentence de mort rendue contre les accusés dans le dossier Anfal.

Cette même demande a été formulée par le bloc politique sunnite "Front de l'entente irakienne" invitant les autorités du pays à "témoigner du respect aux officiers qui ont longtemps protégé le pays contre les ennemis extérieurs".

La sentence de mort prononcée en juin 2007 contre trois responsables du régime de Saddam Hussein coupables de génocide des Kurdes, et confirmée par une cour d'appel de l'Irak le 4 septembre dernier n'a toujours pas été exécutée.

Les bruits selon lesquels l'exécution aurait été différée, voire annulée, sont apparus après l'expiration, le 3 octobre dernier, du délai de 30 jours fixé par la législation irakienne pour l'exécution des condamnations à mort.

Le 3 octobre 2007, le premier ministre irakien a différé de dix jours l'exécution d'Ali Hassan al-Majid et de ses deux coaccusés. Ce faisant, il a souligné qu'il ne voulait pas que l'exécution ait lieu en plein Ramadan pour ne pas s'attirer les critiques de la communauté internationale.

Il y a quelques jours, un porte-parole du gouvernement irakien a annoncé que les condamnés à mort dans le dossier Anfal seraient exécutés incessamment.

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