Nucléaire iranien: négociations Solana-Jalili à Rome

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TEHERAN, 23 octobre - RIA Novosti. Le nouveau secrétaire du Conseil suprême de sécurité de l'Iran Saïd Jalili et le Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune Javier Solana discutent à Rome du problème nucléaire iranien, a rapporté mardi la télévision iranienne.

Ces négociations se déroulent à huis clos à la Villa Pamphili. Si tout se passe comme prévu, à l'issue des négociations, les négociateurs feront une déclaration pour la presse.

Au nom des Six, Javier Solana est en train de mener avec Téhéran des négociations sur des voies à emprunter pour désamorcer la crise liée au problème nucléaire iranien.

(Les Six, ce sont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies - la Russie, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Chine plus l'Allemagne - ndlr.)

A part le secrétaire du Conseil suprême de sécurité de l'Iran Saïd Jalili, qui conduit désormais l'équipe de négociateurs iraniens aux négociations sur le "dossier nucléaire" de l'Iran, la délégation de Téhéran aux négociations de Rome comprend l'ex-secrétaire du Conseil suprême de sécurité de l'Iran Ali Larijani, le secrétaire adjoint du Conseil suprême de la sécurité nationale de la République islamique Javad Vaidi et le directeur adjoint de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) Mohammad Saidi.

Le précédent round des négociations entre MM. Larijani et Solana a eu lieu le 23 juin dernier à Lisbonne.

l'Iran et l'AIEA étaient parvenus le 21 août dernier à une entente sur un plan de travail en vue de résorber progressivement les questions que l'Agence internationale de l'énergie atomique se posait encore au sujet du programme nucléaire iranien. Par la suite, l'AIEA a confirmé que Téhéran avait réglé tous les problèmes avec l'agence au sujet de ses expérimentations avec du plutonium. Aussi, l'Agence internationale de l'énergie atomique considérait-elle désormais cette question comme close. En vertu de cet arrangement, l'Iran s'est engagé à répondre d'ici la fin de l'année en cours à toutes les questions de l'AIEA en suspens au sujet du programme nucléaire iranien. Se référant à des sources proches des négociations, les médias iraniens rapportent que Téhéran serait prêt à donner à l'Agence internationale de l'énergie atomique les réponses à toutes ses questions sur la mise au point par les atomistes iraniens des centrifugeuses P1 et P2.

Vu le refus de Téhéran de se plier à la principale exigence du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies, celle de suspendre les travaux d'enrichissement d'uranium, condition sine qua non du lancement des négociations plein format des Six avec l'Iran sur le règlement du problème nucléaire iranien, la France et la Grande-Bretagne sont intervenues pour l'adoption la plus rapide possible de nouvelles sanctions contre l'Iran, y compris dans le cadre de l'Union européenne (UE).

Les Six se sont déclarés prêts à entamer avec l'Iran des négociations sur un accord global à long terme en vue de régler le problème nucléaire iranien, tout en soulignant cependant que pour que le préalable à la tenue de telles négociations était la suspension totale et vérifiable par Téhéran de ses activités d'enrichissement et de transformation d'uranium, comme le stipulaient les deux précédentes résolutions du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies sur l'Iran. Quoi qu'il en soit, les autorités iraniennes rejettent toujours toute possibilité de moratoire sur ses travaux d'enrichissement d'uranium, soulignant que l'Iran, en tant que participant au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), avait le droit légitime d'enrichir de l'uranium à des fins pacifiques.

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