"Les soi-disant initiatives officielles de Chisinau sont présentées sous forme d'entretiens accordés aux médias et sont, comme nous le voyons, destinés avant tout aux lecteurs. Nous n'avons pas obtenu ces propositions sous forme d'un document. Il se peut que Chisinau préfère désormais une nouvelle forme de correspondance officielle, par le truchement des journaux, mais nous n'en sommes pas avertis", a ajouté le diplomate transnistrien.
Début octobre, dans un entretien accordé aux médias de Chisinau, le président moldave Voronin avait formulé tout un programme de renforcement des mesures de confiance entre les deux rives du Dniestr. Tout particulièrement, le président avait souligné que Chisinau et Tiraspol pourraient, sans recourir aux services de médiateurs, régler, sur la base bilatérale, des questions d'importance dans l'intérêt de la population vivant sur les deux rives du fleuve.
Tiraspol a déjà exprimé sa méfiance à l'égard des nouvelles initiatives moldaves. Le président de la république autoproclamée, Igor Smirnov, a critiqué ces propositions, les qualifiant d' "acte de publicité politique".
La Transnistrie, la région la plus industrialisée de l'ex-Moldavie soviétique, est située sur la rive gauche du Dniestr et est peuplée aux deux tiers par des Slaves russophones. Le conflit a éclaté en Transnistrie en mars 1992, après l'adoption par Chisinau de la "Déclaration sur l'indépendance de la République de Moldavie". En réponse, le Conseil suprême (parlement) de la Transnistrie, qui n'accepte pas la tendance de la Moldavie à s'unir à la Roumanie, a proclamé la "République moldave de Transnistrie".
La phase armée du conflit déclenchée par les forces pro-roumaines a fait de nombreuses victimes, y compris parmi les civils.
Le 21 juillet 1992, à Moscou, les présidents russe et moldave ont signé, en présence du dirigeant de la Transnistrie, un accord sur les principes du règlement pacifique du conflit armé.
