Justice: l'ex-président kirghize Askar Akaïev nie les accusations contre lui et sa famille

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MOSCOU, 19 octobre - RIA Novosti. L'ex-président kirghize Askar Akaïev, interrogé au téléphone par RIA Novosti, a rejeté vendredi les accusations de corruption avancées par le Parquet général du Kirghizstan contre lui et son encourage.

"Je suis fatigué de réagir aux accusations et aux déclarations des nouvelles autorités kirghizes à l'encontre de ma famille et de moi-même. J'ai toujours travaillé pour le bien de mon peuple et de mon pays", a affirmé l'ancien numéro un kirghize, qui vit depuis le printemps 2005 à Moscou.

Lors d'une conférence de presse, vendredi à Bichkek, des responsables du Parquet général kirghize ont annoncé avoir ouvert 106 enquêtes judiciaires contre des proches d'Askar Akaïev soupçonnés de fraude fiscale et d'abus d'autorité. En outre, le Kirghizstan réclame à la Russie l'extradition d'Aïdar Akaïev, fils de l'ex-président, qui fait l'objet de cinq enquêtes judiciaires.

M. Akaïev a expliqué ces accusations par la situation politique intérieure au Kirghizstan.

"Le dossier Akaïev a été soulevé en prévision du référendum de dimanche prochain sur la nouvelle Constitution kirghize afin de montrer à la population pour qui il faut voter", a-t-il indiqué.

Elu à la présidence de la République socialiste soviétique (RSS) de Kirghizie en octobre 1990, Askar Akaïev a été réélu à la tête du pays en 1991, 1995 et 2000.

Aux élections législatives de février-mars 2005, les candidats progouvernementaux et indépendants avaient décroché la majorité des sièges. Parmi les élus figuraient la fille et le fils d'Askar Akaïev. L'opposition avait alors déclenché des protestations massives en réclamant l'annulation des élections qui avaient débouché sur la "révolution des tulipes".

M. Akaïev a quitté le pays en mars 2005 quand une foule de manifestants s'est emparée du siège du gouvernement. Il a présenté sa démission depuis Moscou où il était venu se réfugier.

La Russie a par deux fois refusé d'extrader le fils de l'ancien président kirghize vers Bichkek. Aïdar Akaïev fait l'objet d'un mandat d'arrêt international pour détournement de fonds et soustraction de biens d'autrui sous la menace de violence.

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