"La position de la Turquie consiste à préserver l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Irak", a indiqué M. Babacan dans un entretien avec les journalistes.
Dans le même temps, le ministre turc a constaté l'aggravation de la menace terroriste émanant du territoire irakien. Il a rappelé qu'en l'espace d'un mois, les attentats terroristes, imputés par la Turquie aux rebelles kurdes, avaient emporté la vie de 30 citoyens du pays. "Malgré les efforts énergiques que nous appliquons, en coopération avec le gouvernement central irakien et les Etats-Unis, pour éradiquer le terrorisme, nous n'avons pas réussi à résoudre ce problème, et la situation n'a fait qu'empirer", a affirmé le chef de la diplomatie turque.
Il a rappelé que mercredi dernier, le parlement turc avait voté une motion autorisant le gouvernement à effectuer pendant une année des opérations militaires en Irak du Nord. "Si besoin est, nous profiterons des pouvoirs accordés par le parlement", a ajouté le ministre.
Selon les militaires turcs, l'Irak du Nord abrite actuellement près de 3.500 combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Un contingent turc est déployé dans la région depuis la fin des années 1990.
Le PKK lutte les armes à la main, dans le Sud-Est de la Turquie, pour l'indépendance des Kurdes. Ce conflit, qui a commencé en 1984, a déjà fait près de 40.000 morts.
