"D'ici peu, nous envisageons de déployer des démarches très énergiques dans nos relations avec le Japon, et je pense que celui-ci nous payera de retour. Car il a tout intérêt à coopérer avec nous et à utiliser la Biélorussie en qualité de tête de pont au centre de l'Europe pour réaliser son expansion économique vers l'Ouest et les autres pays", rapporte un porte-parole du président biélorusse, citant ses propos à l'agence nippone.
M. Loukachenko a invité la partie japonaise à coopérer dans le domaine du nucléaire civil. "Nous considérons que le Japon est en mesure de construire les réacteurs les plus fiables du monde", a-t-il affirmé.
Selon le chef de l'Etat, trois pools de sociétés étrangères participent actuellement à l'appel d'offres pour la construction d'une centrale nucléaire. Ce sont les groupes américano-nippon, franco-allemand et russe. La Biélorussie examinera toutes les variantes proposées et choisira la meilleure.
"Le Japon dispose de technologies particulièrement avancées dans le domaine du nucléaire civil. Nous coopérerons avec le Japon si son projet s'avère le meilleur pour la qualité, le prix et d'autres critères", a assuré le leader biélorusse.
La Biélorussie et le Japon coopèrent dans le cadre des programmes réalisés par le Centre scientifique et technique international, institution fondée en 1992 par les Etats-Unis, le Japon, la Finlande et l'Union européenne. Des contacts réguliers ont lieu entre les chercheurs biélorusses et japonais spécialisés dans la mise au point de projets bilatéraux visant à neutraliser les conséquences de l'accident de Tchernobyl, dont les soins apportés aux populations sinistrées et la systématisation des données médicales, a indiqué le porte-parole du président biélorusse.
D'après le porte-parole, l'interview a porté sur un grand éventail de sujets, dont l'état et les perspectives des relations biélorusso-nippones, la coopération entre les deux pays dans le domaine du nucléaire civil, la réaction de la Biélorussie au projet américain d'installation d'éléments du système ABM en Pologne et en République tchèque, la possibilité du déploiement d'armements nucléaires en Biélorussie en réponse à la création du bouclier antimissile en Europe de l'Est.
Le chef de l'Etat biélorusse a également répondu aux questions concernant les rapports entre le pouvoir et l'opposition en Biélorussie, l'intégration du pays avec la Fédération de Russie, la coopération militaire avec la Chine et les relations avec l'OTAN.
