Sommet de Lisbonne: Varsovie menace de retarder l'adoption du traité simplifié

S'abonner
Le président polonais Lech Kaczynski a déclaré avant son départ pour Lisbonne, où se tient le sommet informel des dirigeants européens destiné à ratifier le nouveau traité institutionnel de l'UE, que Varsovie pourrait retarder l'adoption de ce document si ses conditions n'étaient pas satisfaites.
VARSOVIE, 18 octobre - RIA Novosti. Le président polonais Lech Kaczynski a déclaré avant son départ pour Lisbonne, où se tient le sommet informel des dirigeants européens destiné à ratifier le nouveau traité institutionnel de l'UE, que Varsovie pourrait retarder l'adoption de ce document si ses conditions n'étaient pas satisfaites.

"La Pologne souhaite que les dirigeants de l'Union européenne acceptent la condition qu'elle a posé: l'inscription du mécanisme de prise de décision de Ioannina dans un protocole spécial en annexe du traité de constitution européenne", a annoncé le président polonais.

Le mécanisme de Ioannina permet à une minorité d'Etats de geler une décision jusqu'à ce qu'un accord unanime entre tous les Etats soit trouvé sur la question. Varsovie insiste pour que le mécanisme de Ioannina revête un caractère obligatoire.

M. Kaczynski a fait remarquer qu'en cas de non satisfaction des conditions de Varsovie, la Pologne "n'aurait pas un champ de manoeuvre suffisant", avant d'ajouter qu'elle serait alors obligée de reporter cette discussion.

Lors du dernier sommet de l'UE à Bruxelles le 22 juin 2007, les pays européens n'avaient pas soutenu la proposition de Varsovie visant à répartir les voix au sein de l'UE selon "le principe de la racine carrée", ce qui avait poussé la Pologne à formuler plusieurs autres propositions.

Varsovie, opposée au système de la double majorité selon lequel les décisions du Conseil des ministres de l'UE sont adoptées si elles reçoivent l'approbation des représentants de 55% des Etats représentant au moins 65% de la population de l'UE, a notamment proposé d'introduire un "frein" supplémentaire, appelé "compromis de Ioannina" (du nom d'une ville grecque).

Ce mécanisme permettrait aux pays n'ayant pas la possibilité de créer une minorité de blocage de reporter la prise de décisions afin de poursuivre les négociations.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала