"Les récents contacts avec nos collègues américains attestent du fait qu'ils réfléchissent effectivement sur nos propositions et qu'ils recherchent des moyens de régler les problèmes", a-t-il précisé, commentant la situation qui s'est créée autour des projets des Etats-Unis de déployer des éléments du bouclier antimissile en Pologne et en République tchèque.
Répondant à la question d'un habitant de Kaliningrad qui voulait savoir si la Russie devait déployer des éléments de la défense antimissile russe dans cette enclave russe sur la Baltique en vue de "protéger la Pologne des missiles iraniens", M. Poutine a indiqué: "Je ne crois pas que nous devions déployer des efforts en vue d'assurer la sécurité d'autres régions de l'Europe, si les dirigeants de ces pays ne pensent pas eux-mêmes à la sécurité de leurs voisins, et avant tout, à notre sécurité".
Le président a rappelé que la Russie avait fait des propositions sur la coopération dans le domaine de la défense antimissile.
"Tout d'abord, nous devons déterminer avec les Américains et les Européens le caractère et l'essence de ces éventuels missiles de défense antimissile, il faut établir si une menace émane effectivement de l'Iran ou de la Corée du Nord, ou de telles ou telles organisations terroristes, ou bien si elle n'existe pas en réalité", a poursuivi le chef de l'Etat russe.
Vladimir Poutine a fait remarquer que la deuxième proposition de Moscou supposait la création "d'un mécanisme net et compréhensible d'accès au système antimissile qui sera peut-être créé à l'avenir". Il faut qu'on puisse comprendre comment ce système est commandé et quel rôle sera réservé à la Russie dans ce système, a-t-il ajouté.
"Cela permettra de déterminer aussi bien les possibilités technologiques que les ressources dont nous disposons pour contrôler les lancements de missiles", a résumé le président.
