Kiev estime que la Russie peut s'associer au projet d'oléoduc Odessa-Brody-Gdansk

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KIEV, 11 octobre - RIA Novosti. Les participants au projet de construction de l'oléoduc Odessa-Brody-Plock-Gdansk, qui fait l'objet d'un accord signé mercredi lors du sommet énergétique de Vilnius, peuvent inviter la Russie à s'associer à ce projet, a déclaré jeudi, au cours d'un point de presse, Alexandre Chlapak, premier chef adjoint du secrétariat du président ukrainien.

"Si la Russie exprime son désir de participer d'une façon ou d'une autre à ce projet, nous examinerons sa proposition et l'inviterons à y prendre part", a affirmé M. Chlapak.

Lors du sommet de Vilnius, l'Azerbaïdjan, la Géorgie, la Lituanie, la Pologne et l'Ukraine ont signé un accord de coopération dans le domaine énergétique, qui constitue une base juridique pour la réalisation du projet d'oléoduc Odessa-Brody-Plock-Gdansk. Le document a été signé en présence des présidents des cinq pays participant au sommet. L'oléoduc servira à transporter vers l'Europe le pétrole provenant des gisements de la mer Caspienne.

Selon M. Chlapak, les ententes intervenues à Vilnius répondent aux intérêts nationaux de l'Ukraine et ne visent pas à aggraver ses relations avec la Russie.

"En signant cet accord, nous avons poursuivi nos propres intérêts nationaux et ceux de nos partenaires qui ont signé ce document avec nous. Nous n'avons pas cherché à irriter nos collègues russes", a-t-il souligné en répondant à une question du correspondant de RIA Novosti.

M. Chlapak a ajouté que le projet d'oléoduc était soutenu par l'Union européenne.

A la question de savoir si l'Ukraine acceptera d'utiliser sa partie de l'oléoduc (Odessa-Brody) pour acheminer le pétrole russe en sens inverse tant que le tronçon menant vers la Pologne ne serait pas construit, le porte-parole du secrétariat du président ukrainien a répondu : "Si la partie russe nous propose d'acheminer du brut en sens inverse pendant la durée des travaux, nous l'accepterons". Il a ajouté que la construction du pipeline Odessa-Brody-Plock-Gdansk demanderait au moins deux ans.

En 2001, l'Ukraine avait mis en service l'oléoduc Odessa-Brody destiné à acheminer le pétrole caspien vers l'Europe. Or, à défaut de tronçon conduisant vers la Pologne, l'oléoduc était longtemps resté inexploité. Un accord signé en 2004 avec la société russo-britannique TNK-BP avait enfin permis d'utiliser le tronçon Odessa-Brody pour acheminer le pétrole russe au bord de la mer Noire afin de le transporter ensuite par des navires citernes via le Bosphore.

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