Les rapports russo-américains : problèmes et possibilités

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Le groupe de travail d’un niveau élevé s’entretient aujourd’hui à Moscou en prévision des pourparlers en format « deux plus deux » sur le problème des ABM. Le vice-ministre des AE Serguei Kisliak et l’adjoint au secrétaire d’Etat américain John Rood auront les 10-11 juillet les consultations préliminaires à Moscou. Il est prévu de préparer un entretien des chefs de la diplomatie et des ministres russe et américain de la défense qui aura lieu vendredi 12 octobre à Moscou.
L’opinion attend avec intérêt cette réunion, écrit Edouard Sorokine. Il est nécessaire de régler plusieurs problèmes d’actualité ce qui est très difficile voire impossible sans la participation de Moscou et de Washington. Qui plus est, les relations bilatérales deviennent ces derniers temps de plus en plus compliquées.
Moscou s’oppose à l’octroi de l’indépendance au Kosovo sans le consentement de la Serbie et invite à rapprocher les positions des Serbes et des Albanais kosovars, à rechercher un compromis raisonnable qui assurerait l’équilibre des intérêts. Il n’est pas exclu que les pourparlers prolongés soient engagés. Il ne faut pas se hâter. L’Occident, avant tout les Etats-Unis entendent séparer le Kosovo habité essentiellement d’Albanais de la Serbie. Les démarches unilatérales ne sont pas exclues elles non plus.
Moscou s’oppose à l’élargissement de l’OTAN. Un grand groupe d’Etats est-européens et Baltes ont été admis récemment à cette alliance militaro-politique. Cependant, les Etats-Unis envisagent l’admission d’Israël, de l’Inde, du Japon et de Singapour. C’est une tendance dangereuse. Cela peut entraîner la désintégration du monde en groupes de pays opposés. En ce qui concerne la Russie, elle ne participe à aucune « alliance sainte » et insiste sur l’entente de divers pays et civilisations.
La décision de Washington de construire un radar en Tchéquie et de déployer dix missiles intercepteurs en Pologne sous prétexte de la menace émanant d’Iran complique les relations russo-américaines. Moscou estime les arguments américains peu convaincants. Téhéran n’a pas de missiles à rayon d’action de 5 à 8 km qui pourraient frapper le territoire européen.
Les divergences sont vraiment sérieuses. Or, il existe des facteurs positifs. Cela concerne la coopération dans la lutte contre le terrorisme international, le crime organisé et le narcotrafic, la recherche de moyens de protéger l’environnement et le climat, le développement de l’énergie nucléaire lors du renforcement du régime de non-prolifération, l’exploration de l’Espace, etc.
Ainsi, malgré certaines divergences entre Moscou et Washington, une coopération étroite entre eux est possible et nécessaire.

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