"Vu la prise de position israélienne, la participation à cette rencontre signifierait participer à la stérilisation du problème palestinien, en le vouant à l'oubli", lit-on dans la déclaration du porte-parole du Hamas Sami Abou Zouhri, dont le texte est parvenu mercredi à RIA Novosti.
Le Hamas s'est aussi adressé aux responsables de l'Autorité palestinienne, en exigeant qu'ils reviennent sur leur décision de participer à cette rencontre et surtout après les dernières déclarations du premier ministre israélien Ehoud Olmert qui a dit notamment que la signature d'un accord de principe avec la partie palestinienne restait toujours l'affaire d'un avenir lointain et demanderait des concessions "onéreuses".
Selon le Hamas, Israël n'est pas prêt à faire des concessions politiques aux Palestiniens.
"Cette conférence, ce ne seront que des conversations creuses et des déclarations politiques non contraignantes et vides de tout contenu", est persuadé le porte-parole du Hamas.
On attend du futur forum international d'Annapolis, dont l'initiative revient à l'administration américaine, un accord sur les principes définissant le cadre du règlement des problèmes concrets du conflit palestino-israélien, et notamment des problèmes des réfugiés palestiniens, de Jérusalem et des frontières.
La dissension entre le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le mouvement rebelle Hamas, qui a pris par la force le pouvoir dans la bande de Gaza, a relancé après une pause de sept ans le dialogue palestino-israélien sur les aspects essentiels du règlement, y compris sur les frontières, les réfugiés et le statut de Jérusalem.
