Arrivé lundi soir en visite de cinq jours à New Delhi, Mohamed ElBaradei a déclaré que "l'Inde avait toujours été un partenaire précieux" et a promis de "poursuivre ce partenariat".
"A l'avenir également, nous serons partenaires dans le domaine de l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire et du contrôle de la prolifération des armements", a dit le directeur général de l'AIEA, intervenant devant les journalistes à l'issue de la présentation de nouveaux équipements pour le traitement des malades du cancer à Mumbai (autrefois Bombay).
La visite du directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique se déroule sur fond de tension politique en Inde provoquée par l'intention du gouvernement du pays d'appliquer l'accord de coopération dans le nucléaire civil signé entre l'Inde et les Etats-Unis.
La "gauche" indienne qui assure au gouvernement de Manmohan Singh la majorité au parlement estime que cet accord est en contradiction avec les intérêts nationaux du pays. Elle a même menacé de lui retirer son soutien si le gouvernement s'engage dans des négociations avec l'AIEA sur les garanties de sécurité des matériaux nucléaires prévues par l'accord avec les Américains.
Toujours est-il que Mohamed ElBaradei n'a pas cité la date du lancement des négociations sur les garanties sans lesquelles l'Inde ne pourra pas passer à la deuxième étape de la réalisation de la transaction, c'est-à-dire à des négociations avec le Groupe des fournisseurs nucléaires sur des achats d'uranium en contournant les règles de cette organisation. Conformément à ces conditions, les 45 membres du groupe ne peuvent pas vendre de combustible nucléaire à l'Inde qui n'a toujours pas signé le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
"Le gouvernement indien devra prendre une décision, a dit le directeur général de l'AIEA. Quoi qu'il en soit, je les attendrai à Vienne avec une demande officielle".
