Cette déclaration fait suite à la décision du gouvernement turc de prendre toutes les mesures nécessaires contre les séparatistes kurdes, y compris de lancer une opération en Irak du Nord.
"Afin de mettre un terme aux activités du groupe terroriste PKK basé sur le territoire du pays voisin (Irak), les organismes appropriés ont reçu l'ordre de prendre, dans un proche avenir, toutes les mesures juridiques, économiques et politiques nécessaires, y compris de lancer une opération transfrontalière", dit la déclaration adoptée mardi à Ankara, à l'issue d'une réunion du Conseil supérieur de lutte contre le terrorisme.
Le document souligne également que toutes les structures engagées dans la lutte contre le terrorisme "sont tenues de faire face aux actes et aux groupes terroristes en utilisant à cet effet les méthodes les plus résolues".
Commentant la décision du Conseil supérieur, le ministre turc de la Défense Vecdi Gönül a déclaré aux journalistes que les forces armées du pays n'avaient pas besoin d'obtenir l'autorisation du parlement pour effectuer de brèves opérations contre les combattants kurdes en Irak du Nord.
Dans le même temps, le parlement doit avaliser une opération d'envergure, a-t-il rappelé.
Le Conseil supérieur de lutte contre le terrorisme s'est réuni sous la présidence du premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan en raison l'aggravation sensible de la situation dans le Sud-Est de la Turquie où 15 militaires ont trouvé la mort ces derniers jours. Treize d'entre eux ont été tués dimanche dernier dans une embuscade tendue par les séparatistes dans la province de Sirnak située à la frontière turco-irakienne.
Selon la chaîne de télévision CNN-Turk, l'armée turque mène en ce moment une opération d'envergure contre les combattants kurdes à la frontière de l'Irak. Leurs zones de concentration sont pilonnées par l'artillerie.
Interdit en Turquie et déclaré organisation terroriste par les Nations unies et l'Union européenne, le Parti ouvrier du Kurdistan (PKK) lutte les armes à la main dans le Sud-Est de la Turquie pour l'indépendance des Kurdes. Déclenché en 1984, ce conflit a déjà emporté la vie d'environ 40.000 personnes.
