Le président français Nicolas Sarkozy arrive mardi, 9 octobre, à Moscou , à l’invitation de son homologue russe Vladimir Poutine. Commentant la portée du prochain sommet franco-russe, notre observateur Valentin Dvinine écrit :
La rencontre moscovite des leaders de France et de Russie suscite un grand intérêt des observateurs internationaux, les médias occidentaux évoquant dernièrement de la dégradation des rapports entre Paris et Moscou. La raison en serait la politique du nouveau président français, orientée vers la normalisation des rapports avec les Etats-Unis, qui se sont aggravés après que l’ancien maître de l’Elysée Jacques Chirac s’est élevé contre la décision de Washington de commencer une guerre en Irak.
A mon avis, écrit notre observateur, cette thèse est controuvée. Pourquoi la normalisation des rapports franco-américains devrait-elle avoir un impact négatif sur les relations entre Paris et Moscou ? La récente visite du président Poutine aux Etats-Unis n’a-t-elle pas montré que la Russie tend à promouvoir des rapports positifs avec Washington ? Et cela n’a pas mécontenté Paris. Il ne serait pas logique d’attendre une approche différente envers les rapports franco-américains. Exposant en juillet dernier le programme du nouveau gouvernement français à l’Assemblée Nationale, le premier-ministre François Fillon a déclaré qu’en agissant dans le cadre de l’alliance traditionnelle avec les Etats-Unis, la France ne fait aucun tort ni à sa intérêts nationaux, ni au dialogue constructif et confiant avec la Russie.
Cela n’exclut pas pour autant les différences d’appréciation envers le règlement de tel ou tel problème, aussi bien dans les relations franco-américaines, que dans les rapports entre Paris et Moscou. Par exemple, après le changement de chef de l’Etat, la France n’a pas changé sa vision de la guerre en Irak. Au cours de la conférence annuelle des ambassadeurs français à l’étranger, qui s’est tenue à Paris en août dernier, Nicolas Sarkozy a confirmé la condamnation du « recours unilatéral à la force ».
La rencontre moscovite des leaders de France et de Russie suscite un grand intérêt des observateurs internationaux, les médias occidentaux évoquant dernièrement de la dégradation des rapports entre Paris et Moscou. La raison en serait la politique du nouveau président français, orientée vers la normalisation des rapports avec les Etats-Unis, qui se sont aggravés après que l’ancien maître de l’Elysée Jacques Chirac s’est élevé contre la décision de Washington de commencer une guerre en Irak.
A mon avis, écrit notre observateur, cette thèse est controuvée. Pourquoi la normalisation des rapports franco-américains devrait-elle avoir un impact négatif sur les relations entre Paris et Moscou ? La récente visite du président Poutine aux Etats-Unis n’a-t-elle pas montré que la Russie tend à promouvoir des rapports positifs avec Washington ? Et cela n’a pas mécontenté Paris. Il ne serait pas logique d’attendre une approche différente envers les rapports franco-américains. Exposant en juillet dernier le programme du nouveau gouvernement français à l’Assemblée Nationale, le premier-ministre François Fillon a déclaré qu’en agissant dans le cadre de l’alliance traditionnelle avec les Etats-Unis, la France ne fait aucun tort ni à sa intérêts nationaux, ni au dialogue constructif et confiant avec la Russie.
Cela n’exclut pas pour autant les différences d’appréciation envers le règlement de tel ou tel problème, aussi bien dans les relations franco-américaines, que dans les rapports entre Paris et Moscou. Par exemple, après le changement de chef de l’Etat, la France n’a pas changé sa vision de la guerre en Irak. Au cours de la conférence annuelle des ambassadeurs français à l’étranger, qui s’est tenue à Paris en août dernier, Nicolas Sarkozy a confirmé la condamnation du « recours unilatéral à la force ».
Les positions de la France et de la Russie ne sont pas toujours convergentes. Ainsi, dans la question du statut de la province serbe du Kosovo, Paris se prononce pour la proclamation de son indépendance même si Belgrade est contre. Alors que, de l’avis de Moscou, la proclamation unilatérale de l’indépendance du Kosovo risque de provoquer une réaction en chaîne et de déstabiliser la situation en Europe.
Cependant, poursuit Valentin Dvinine, ce ne sont pas les désaccords, mais une démarche commune envers les problèmes clé de la vie internationale, tels que la lutte contre le terrorisme, la non-prolifération des armes de destruction massive ou l’instauration d’un ordre mondial multipolaire, qui déterminent la nature des rapports entre la France et la Russie dans l’arène internationale.
Les relations franco-russes ont dernièrement été portée au niveau de partenariat privilégié, grâce avant tout aux efforts des deux présidents qui, aux termes de leurs constitutions, définissent la politique étrangère de leurs pays. Cette politique, sera-t-elle la même sous le nouveau président de France ? Les premiers contacts téléphoniques entre Vladimir Poutine et Nicolas Sarkozy, et leur première rencontre personnelle à Heiligendamm, au sommet du G-8, permet de donner une réponse positive à cette question. Selon le ministre russe des affaires étrangères, le sommet de Moscou était également préparé dans « le contexte de la continuité des rapports russo-français qui traduit les relations privilégiées particulières et la nature de notre coopération ». Le ministre a mis l’accent sur les approches concordantes des deux pays envers les problèmes de la sécurité européenne et globale avec le rôle central de l’ONU et la primauté du droit international.
Les rapports bilatéraux, notamment dans le domaine économique et commercial, où la coopération progresse rapidement dans la domestication de l’espace, l’aéronautique et les hautes technologies, occuperont également une bonne place dans les négociations entre les deux présidents, car il est nécessaire de définir dès aujourd’hui les contours des échanges culturels et autres échanges humanitaires en prévision de l’année de la France en Russie en 2OO9 et de l’année de la Russie en France en 2O1O. Les questions relatives à l’allègement dès cette année du régime de visas pour les citoyens de nos pays, qui sera suivi de l’abrogation de ce régime, demandent également une solution rapide pour élargir les contacts entre les gens, indispensables à une meilleure compréhension mutuelle entre les peuples.
La rencontre Poutine -Sarkozy acquiert une signification particulière à la lumière de la présidence l’année prochaine de la France dans l’UE du fait que Paris joue un rôle prépondérant dans le processus de rapprochement entre la Russie et l’Union.
Bref, la visite de 2 jours du président français à Moscou a toutes les chances d’être une véritable visite de travail. Elle donnera également lieu à l’inauguration à Moscou du Mémorial au régiment légendaire « Normandie-Niémen » , symbole de l’amitié des deux peuples, trempée dans la lutte commune. En automne de 2OO6, un monument à « Normandie-Niémen », construit au Bourget, a été inauguré par les présidents Jacques Chirac et Vladimir Poutine. A Moscou, un Mémorial semblable sera ouvert par Vladimir Poutine et Nicolas Sarkozy, ce qui sera une nouvelle preuve de continuité des relations russo-françaises.
Cependant, poursuit Valentin Dvinine, ce ne sont pas les désaccords, mais une démarche commune envers les problèmes clé de la vie internationale, tels que la lutte contre le terrorisme, la non-prolifération des armes de destruction massive ou l’instauration d’un ordre mondial multipolaire, qui déterminent la nature des rapports entre la France et la Russie dans l’arène internationale.
Les relations franco-russes ont dernièrement été portée au niveau de partenariat privilégié, grâce avant tout aux efforts des deux présidents qui, aux termes de leurs constitutions, définissent la politique étrangère de leurs pays. Cette politique, sera-t-elle la même sous le nouveau président de France ? Les premiers contacts téléphoniques entre Vladimir Poutine et Nicolas Sarkozy, et leur première rencontre personnelle à Heiligendamm, au sommet du G-8, permet de donner une réponse positive à cette question. Selon le ministre russe des affaires étrangères, le sommet de Moscou était également préparé dans « le contexte de la continuité des rapports russo-français qui traduit les relations privilégiées particulières et la nature de notre coopération ». Le ministre a mis l’accent sur les approches concordantes des deux pays envers les problèmes de la sécurité européenne et globale avec le rôle central de l’ONU et la primauté du droit international.
Les rapports bilatéraux, notamment dans le domaine économique et commercial, où la coopération progresse rapidement dans la domestication de l’espace, l’aéronautique et les hautes technologies, occuperont également une bonne place dans les négociations entre les deux présidents, car il est nécessaire de définir dès aujourd’hui les contours des échanges culturels et autres échanges humanitaires en prévision de l’année de la France en Russie en 2OO9 et de l’année de la Russie en France en 2O1O. Les questions relatives à l’allègement dès cette année du régime de visas pour les citoyens de nos pays, qui sera suivi de l’abrogation de ce régime, demandent également une solution rapide pour élargir les contacts entre les gens, indispensables à une meilleure compréhension mutuelle entre les peuples.
La rencontre Poutine -Sarkozy acquiert une signification particulière à la lumière de la présidence l’année prochaine de la France dans l’UE du fait que Paris joue un rôle prépondérant dans le processus de rapprochement entre la Russie et l’Union.
Bref, la visite de 2 jours du président français à Moscou a toutes les chances d’être une véritable visite de travail. Elle donnera également lieu à l’inauguration à Moscou du Mémorial au régiment légendaire « Normandie-Niémen » , symbole de l’amitié des deux peuples, trempée dans la lutte commune. En automne de 2OO6, un monument à « Normandie-Niémen », construit au Bourget, a été inauguré par les présidents Jacques Chirac et Vladimir Poutine. A Moscou, un Mémorial semblable sera ouvert par Vladimir Poutine et Nicolas Sarkozy, ce qui sera une nouvelle preuve de continuité des relations russo-françaises.