"Dans le cadre de la mise en application d'un accord entre l'Iran et l'AIEA, mardi se tiendra un deuxième tour des négociations sur les centrifugeuses à gaz iraniennes P1 et P2", a notamment déclaré Ali Asghar Soltanieh, cité par l'agence d'information ISNA.
La délégation de l'Agence internationale de l'énergie atomique sera conduite par son vice-directeur Olli Heinonen, a fait savoir Ali Asghar Soltanieh. Celle de l'Iran sera représentée par Ali Asghar Soltanieh , par le directeur adjoint de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) Mohammad Saidi et par le secrétaire adjoint du Conseil suprême de la sécurité nationale de la République islamique Javad Vaidi, ainsi que par des représentants du ministère iranien des Affaires étrangères.
Le précédent tour des négociations sur les centrifugeuses iraniennes s'est déroulé à Téhéran les 24 et 25 septembre dernier au niveau des experts.
L'Iran possède actuellement quelque 3.000 centrifugeuses qui fonctionnent à l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz (province d'Ispahan dans le centre du pays). Les autorités iraniennes ont plus d'une fois déclaré leur intention d'installer à Natanz 50.000 centrifugeuses, dont l'entrée en service rendra l'Iran indépendant face aux fournitures de combustible étranger.
l'Iran et l'AIEA étaient parvenus le 21 août dernier à une entente sur un plan de travail en vue de résorber progressivement les questions que l'Agence internationale de l'énergie atomique se posait encore au sujet du programme nucléaire iranien. Par la suite, l'AIEA a confirmé que Téhéran avait réglé tous les problèmes avec l'agence au sujet de ses expérimentations avec du plutonium. Aussi, l'Agence internationale de l'énergie atomique considérait-elle désormais cette question comme close. En vertu de cet arrangement, l'Iran s'est engagé à répondre d'ici la fin de l'année en cours à toutes les questions de l'AIEA en suspens au sujet du programme nucléaire iranien.
Les Six pays impliqués dans les discussions sur le nucléaire iranien ont décidé le 28 septembre dernier d'attendre novembre et les rapports du chef de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, et du Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune, Javier Solana, pour décider d'éventuelles nouvelles sanctions contre l'Iran.
(Les Six sont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies - la Russie, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Chine plus l'Allemagne - ndlr.)
Les Six se sont déclarés prêts à entamer avec l'Iran des négociations sur un accord global à long terme en vue de régler le problème nucléaire iranien, tout en soulignant cependant que pour que le préalable à la tenue de telles négociations était la suspension totale et vérifiable par Téhéran de ses activités d'enrichissement et de transformation d'uranium, comme le stipulaient les deux précédentes résolutions du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies sur l'Iran. Quoi qu'il en soit, les autorités iraniennes rejettent toujours toute possibilité de moratoire sur ses travaux d'enrichissement d'uranium, soulignant que l'Iran, en tant que participant au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), avait le droit légitime d'enrichir de l'uranium à des fins pacifiques.