"Tout simplement, nous ne comprenons pas l'assistance russe aux régimes séparatistes", a-t-il affirmé à la presse, en ajoutant: "Nous ne comprenons pas comment elle (la Russie) peut maintenir la stabilité dans le Caucase du Sud, alors que ses avions survolent la Géorgie et que les régimes séparatistes bénéficient de son appui militaire."
L'administration Bush "préfère un règlement pacifique et diplomatique de ces problèmes", a souligné M. Fried, en critiquant "l'aventurisme".
Les républiques sécessionnistes d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) ont proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers qui ont opposé Abkhazes et Sud-Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Elu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les régions séparatistes.
Le diplomate américain a évoqué d'autres démarches de Moscou, notamment les livraisons d'armes russes à la Syrie et à l'Iran, qui suscitaient des inquiétudes aux Etats-Unis.
"Nous avons des préoccupations, nous en faisons part aux Russes, et nous continuerons de le faire", a-t-il promis.
Dans son discours devant la presse, M. Fried n'a pas manqué d'aborder la dernière expédition arctique lancée par Moscou, qui a permis aux chercheurs russes de planter un drapeau sous le pôle Nord, et la reprise des patrouilles de bombardiers stratégiques Tu-95 le long des frontières américaines.
"Quant aux différents gestes russes, qu'il s'agisse des expéditions spectaculaires vers la calotte glaciale de l'Arctique ou des vols de bombardiers, nous les observons", a-t-il dit.
"L'installation d'un drapeau n'a aucune valeur juridique, et produit un sentiment d'anachronisme", a résumé M. Fried.
