Abkhazie: pas de rapport direct avec le Kosovo (premier ministre abkhaz)

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SOUKHOUMI, 5 octobre - RIA Novosti. L'Abkhazie ne lie pas son destin à celui du Kosovo ni à d'autres exemples du même genre, a déclaré le premier ministre abkhaz Alexandre Ankvab vendredi lors de sa rencontre à Soukhoumi avec le nouvel ambassadeur français en Géorgie Eric Fournier, se trouvant en Abkhazie en visite d'information.

(L'Abkhazie est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)

"Que le Kosovo reçoive ou non son indépendance, nous poursuivrons envers et contre tout notre progression dans la voie de l'édification d'un Etat indépendant. Tout en respectant les grandes puissances, nous n'entendons pas changer de politique pour satisfaire les ambitions des politiciens géorgiens d'aujourd'hui ou de demain. Nous avons notre propre opinion sur cette question et nous voulons qu'on nous comprenne. Personne n'a annulé le droit à la liberté", a dit notamment Alexandre Ankvab.

Evoquant les relations entre l'Abkhazie et la Géorgie, le premier ministre abkhaz a constaté qu'elles s'étaient notablement aggravées ces derniers temps. "Nous avons essayé de trouver des points communs, en tant que nouvelle direction de l'Abkhazie avec la nouvelle direction de la Géorgie, tout en insistant sur la nécessité des relations de paix et la signature d'un document approprié. Mais, malheureusement, nous n'avons toujours pas de réaction positive à nos initiatives du côté de Tbilissi", a déploré Alexandre Ankvab.

Eric Fournier se trouve en Géorgie depuis deux mois et demi, et c'est sa première visite en Abkhazie. Selon le diplomate français, l'objectif de sa visite à Soukhoumi est de mieux comprendre la nature des relations complexes observées aujourd'hui entre l'Abkhazie et la Géorgie. Cela dit, Eric Fournier a indiqué qu'il se trouvait en Abkhazie non seulement en tant qu'ambassadeur de France, mais aussi à titre de représentant du pays qui assumera l'année prochaine la présidence tournante de l'Union européenne (UE).

Indépendamment de la manière dont la question du statut du Kosovo se décidera à l'avenir, l'Abkhazie poursuivra sa lutte pour l'indépendance, a déclaré, pour sa part, lors d'une conférence de presse à Moscou le président de cette république autoproclamée Sergueï Bagapch.

"Que l'indépendance du Kosovo soit reconnue ou non, cela ne changera en rien la prise de position de notre république. Nous lutterons toujours pour notre indépendance", a souligné Sergueï Bagapch.

La période de novembre-décembre prochain, quand le destin du Kosovo sera déterminé, sera aussi le moment le plus angoissant pour l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, a relevé Sergueï Bagapch.

(L'Ossétie du Sud est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie - ndlr.)

Selon le président abkhaz, la Géorgie est à ce jour l'Etat le plus militarisé dans l'espace postsoviétique. Quoi qu'il en soit, a-t-il ajouté, cela peut mal finir pour la Géorgie elle-même".

Sergueï Bagapch a estimé que la faiblesse de Tbilissi résidait, entre autres, dans sa dépendance vis-à-vis de l'opinion de l'Occident. "En appeler toujours à l'opinion internationale, c'est déjà un signe de faiblesse", a-t-il expliqué, commentant les permanentes consultations de la Géorgie avec l'Occident sur le règlement des problèmes osséto-géorgien et abkhazo-géorgien.

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