"Viktor Ianoukovitch quittera probablement son poste de premier ministre auquel prétend Ioulia Timochenko. Dans ce cas, le pays connaîtra une brusque récession économique", a déclaré le dirigeant du comité aux affaires de la CEI (Communauté des Etats indépendants) au Conseil de la fédération.
Vadim Goustov, chef de la délégation d'observateurs du Conseil de la Fédération aux élections, estime que les élections anticipées n'ont pas résolu la crise politique en Ukraine. "Malheureusement, si le droit est remplacé par les ententes politiques, la société dans son ensemble en souffre en premier lieu", lit-on dans la déclaration de Vadim Goustov publiée sur le site du Conseil de la Fédération.
Bien que l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN soit l'objectif prioritaire de Ioulia Timochenko, 75% de la population de l'Ukraine ne soutiennent pas cette orientation de la politique étrangère, a-t-il rappelé.
En ce qui concerne les élections qui viennent d'avoir lieu, Vadim Goustov a fait savoir que les observateurs russes avaient constaté plusieurs irrégularités. Ainsi, le chassé-croisé des listes électorales ne cesse pas", a-t-il dit. Selon le sénateur russe, ces listes comportent les noms de personnes décédées depuis longtemps. En outre, plus de trois millions de citoyens ukrainiens travaillant en dehors de leur pays n'étaient pas inscrits sur les listes. "Mais les irrégularités enregistrées ne peuvent pas mettre en doute le caractère démocratique des élections", a déclaré Vadim Goustov.
Selon lui, quoi qu'il en soit, de nouvelles élections auront lieu en Ukraine, "car aucun problème n'est réglé".
"Je n'exclus pas la création d'une coalition entre le parti Notre Ukraine et le Parti des régions, cette alliance peut s'avérer judicieuse, mais peu durable", a-t-il indiqué.
